La commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur (LNFA) a rendu son verdict dans l'affaire US Beni Douala-WR M'sila (DNA- groupe centre) en publiant, hier, les attendus sur le site officiel de la Ligue. La commission de discipline a donné le gain du match (3-0 et 3 points) à l'USBD et infligé match perdu au WRM avec défalcation de 6 points (article 62). La commission de discipline a motivé sa décision sur la base des rapports des officiels du match (arbitres délégués) et ceux des 2 clubs. Le WR M'sila a la possibilité d'introduire un recours, qui ne saurait dépasser 5 jours, auprès de la commission de recours fédérale. La commission de discipline a présenté 16 attendus avant de prononcer la décision finale. Elle a retenu le refus de jouer de l'équipe visiteuse consigné dans les rapports des officiels. Par contre, elle n'a pas démenti, ni apporté la moindre preuve ou contradiction avec ce qu'a déclaré le club plaignant (WRM) à savoir le «caillassage du bus», étayé par des images et photos. Le verdict n'a rien de surprenant dans la mesure où la commission de discipline de la LNFA n'a pas fait une saine et stricte application des règlements du championnat de football amateur. La preuve, elle a explicité l'article 46 au lieu d'appliquer l'article 47 du même règlement. Le premier donne l'explication du terme avant-match (laps de temps entre l'entrée des équipes dans l'enceinte du stade et le coup de sifflet initial de l'arbitre). Le WR M'sila a fourni la preuve matérielle que le bus transportant les joueurs a été caillassé au moment où il s'apprêtait à entrer dans le stade. Pourquoi la commission de discipline a-t-elle tronqué l'acte et l'article 47 qui précise au sujet de la responsabilité du club : «Le club qui reçoit est chargé de la police du terrain, il est responsable des désordres qui pourraient résulter avant, pendant et après la rencontre du fait de l'attitude du public» ? C'est précis. L'article traite des désordres provoqués avant la partie du fait de l'attitude du public. Tout cela est bien ressorti dans ce dossier. Si le WR M'sila introduit un recours, il lui sera facile de fournir la preuve, appelée fait nouveau, qui fera changer le cours de cette affaire. Il s'agit de ce qu'a signalé le délégué dans son rapport dans lequel il a mentionné : «Le président de l'USBD a ordonné à des individus d'attaquer le bus (du WR M'sila).» Cet acte tombe sous l'article 126 du règlement (influence, arrangement, pression, intimidation) qui précise à l'alinéa 3 (intimidation) : «Toute personne qui aura entrepris des démarches en vue d'influencer le résultat d'une rencontre par l'intimidation, la pression de toute nature sera sanctionnée par : match perdu, défalcation de 3 points.» Au lieu de recourir à cet article, la commission de discipline a fait de la diversion en recourant à l'article 115 (comportement antisportif) qui ne sied nullement aux graves faits signalés par le délégué du match : «Le président de l'USBD a ordonné à des individus d'attaquer le bus (du WRM).» La preuve de la mauvaise foi des membres de la commission de discipline de la LNFA est illustrée par la sanction, un an de suspension, infligée au président de l'USBD alors que l'article cité n'évoque que 4 mois de suspension pour le dirigeant fautif. Ce verdict est inique. C'est une prime à la violence. Le président de la fédération est interpellé sur cette grave affaire et la très mauvaise interprétation des règlements par la commission de discipline. Affaire à suivre.