Bien que la FAF et la LFP aient 21 jours pour répondre à la dernière décision du Tribunal arbitral du sport, les deux instances préparent déjà une réplique, affirme une source digne de foi. En effet, la réponse des deux instances sera connue au plus tard dimanche prochain, précise notre source. En fait, la FAF et la LFP reprochent surtout au TAS d'avoir "jugé" le travail accompli et d'avoir même évoqué l'article 81 du code disciplinaire de la FAF qui, selon le TAS, n'a pas été respecté dans le traitement dans cette affaire. C'est à cette critique à laquelle fait justement allusion, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, quand il déclare que "le TAS ne doit en aucun cas donner des leçons à la FAF ou à la LFP en leur demandant de rouvrir le dossier". "La FAF et la LFP ont toujours respecté les décisions de cette structure, mais celle prise dimanche est surprenante d'autant qu'à l'origine, le TAS doit trancher la décision de la rétrogradation du CRBAF en refusant ou en approuvant le verdict de la commission de discipline", estime Kerbadj. Dans une correspondance adressée mardi au club de Aïn Fekroun, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a ordonné le gel de la décision prise par la LFP (en première instance) et par la FAF (recours) de faire rétrograder le CRBAF en division nationale amateur. Selon la correspondance, le TAS a demandé à la FAF d'ouvrir une nouvelle enquête plus approfondie notamment en ce qui concerne la non-application de l'article 81 du code disciplinaire de la FAF. Que dit cet article : "Toute tentative en vue d'influencer le résultat d'une rencontre par l'exercice de pressions et/ou d'intimidation est sanctionnée par : match perdu (sans attribution de points à l'équipe adverse) ; défalcation de 3 points pour l'équipe fautive ; 2 ans de suspension ferme de toute fonction officielle pour le contrevenant, un million de dinars (1 000 000 DA) d'amende pour le club", souligne l'article 81 que la commission de discipline de la LFP a ignoré. En clair, si les membres de la CD avaient recouru à cet article 81, chapitre pression et intimidation, le CRBAF se retrouverait relégué en division amateur avec la défalcation des 3 points, et l'ASK ne bénéficierait pas des trois points de la rencontre (sans attribution de points à l'équipe adverse). Son classement (ASK), soit à la 14e place (avec 36 points) du classement général derrière l'OM Arzew (37 points), l'aurait condamné à la relégation. De même que le CRBAF qui se retrouverait avec la défalcation à la 15e place avec 36 points également. Un tel verdict aurait du coup sauvé l'USC et l'OM Arzew qui se seraient hissés respectivement à la 12e et à la 13e place et donc non relégables. Reste à savoir maintenant si la LFP va rectifier le tir ? Visiblement non puisque Kerbadj "ne veut recevoir de leçons de quiconque". SAMIR LAMARI