Wilaya de tous les contrastes, Annaba n'a pas encore remis en cause sa forte disparité entre ses communes très urbanisées comme Annaba, El Bouni, El Hadjar et Berrahal et son arrière-pays moins peuplé, à vocation agricole. L'approche engagée par les membres de la commission des affaires sociales de l'Assemblée populaire de wilaya dans le traitement du dossier du secteur de l'éducation le prouve. Rien dans cette approche n'indique des principes prioritaires et la prise en compte des faits d'actualité comme la situation véritablement dramatique vécue depuis des années par les établissements scolaires des 3 paliers dans les communes déshéritées, notamment à Oued El Aneb, Tréat, Chorfa, El Eulma, où rien n'a été fait dans d'autres secteurs pour créer l'environnement nécessaire à l'essor économique et social. La commission de l'APW ne s'est pas attachée à des actions de fond et a utilisé le saupoudrage et le court terme en ciblant les communes riches en moyens matériels et financiers comme Annaba, El Hadjar, El Bouni, Sidi Amar, Berrahal et Aïn Berda. C'est sur ces dernières communes qu'elle a concentré ses actions de renforcement de l'armature économique et sociale. Se faisant, cette commission sociale a faussé tous les calculs dans l'élaboration du budget annuel de la wilaya. Un budget où l'on ne s'est pas attaché à intervenir prioritairement sur le secteur de l'éducation dans les zones rurales. L'on ne s'est pas également intéressé au développement économique et social ayant un effet structurant de ces zones. Rien n'a été prévu pour dynamiser des activités dites de petit commerce et la création de microentreprises. Qu'est devenu ce projet initié par le ministère de la Solidarité portant sur la création de 100 locaux commerciaux dans chaque commune au profit des jeunes ? Les élus n'ont rien dit sur la mise en place d'un environnement favorable à l'essor des communes défavorisées, sur la nécessaire création d'une synergie entre l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation. Commune côtière aux innombrables atouts socioéconomiques et en même temps agropastorale, Chétaïbi n'a pas intéressé les élus de l'APW. Pourtant, avec la mise en place d'une station de dessalement d'eau de mer, elle compléterait les atouts dont elle dispose pour faire d'elle le principal facteur de redynamisation des activités économiques de toute la région.