Les visites effectuées sur le terrain par l'inspection du travail de Sidi Aïch pour le seul mois d'octobre donnent un nombre d'infractions à la législation du travail assez important. « Sur un échantillon de neuf boulangeries inspectées au niveau de Sidi Aïch, El Flay, Souk Oufella et Chemini, nous avons relevé que sur 23 travailleurs formant l'effectif total de ces établissements, plus de la moitié, soit 15 éléments, ne sont pas déclarés à la sécurité sociale. En plus d'autres infractions telles que la non-délivrance de fiches de paie aux travailleurs, absence de congés annuels et de registres réglementaires, non-respect du volume horaire du travail, non-déclaration des postes vacants à l'Agence locale de l'emploi et la non-adhésion à la médecine du travail pour assurer une prise en charge régulière des consultations médicales des travailleurs », explique M. Ziani, inspecteur du travail au niveau de l'inspection de Sidi Aïch qui affirme que « 27 PV d'infraction et 11 mises en demeure ont été dressés durant cette période ». Tout en soulignant que les violations des règles du travail se généralisent et n'épargnent aucun secteur d'activité chez les privés, notre interlocuteur indique que « le travail au noir gangrène de nombreuses entreprises notamment dans le secteur du bâtiment, la restauration … ». L'absence de moyens de protection et le non-respect des normes d'hygiène et de sécurité sont également largement constatés au niveau de nombreuses entreprises, spécialement sur les chantiers du bâtiment. Pour remédier à cette situation, M. Ziani préconise la dotation des inspections du travail en moyens humains et matériels, afin de leur permettre de mieux maîtriser la situation, tout en comptant sur l'adhésion des citoyens qu'on appelle à ne pas hésiter à déclarer toute infraction constatée sur le lieu du travail.