La fédération de wilaya du secteur de l'enseignement supérieur de Béjaïa, affiliée au Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap) a organisé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya afin d'exiger «la satisfaction de la plateforme de revendications socioprofessionnelles et l'ouverture d'un dialogue afin de trouver des solutions concrètes aux problèmes posés». Les travailleurs ont demandé à la tutelle à ce qu'elle intervienne dans le but de revenir au dialogue déjà entamé avec les responsables de l'université et des deux directions des œuvres universitaires. Et ce, dans le but de «trouver une issue à cette situation de crise». Pendant que les grévistes tenaient leur rassemblement, une délégation a été reçue par le secrétaire général de la wilaya qui a promis de porter les préoccupations des protestataires au wali de Béjaïa et éventuellement d'obtenir un rendez-vous avec ce dernier, selon Nabil Ferguenis, responsable du Snapap-Béjaia. Ainsi, les travailleurs se sont plaints «des pressions et des intimidations» que leurs collègues «subissent au niveau des directions des œuvres universitaires d'El Kseur et de Béjaïa et qui se caractérisent par des retenues répétées sur les salaires depuis janvier 2017, des affectations abusives et l'interdiction aux membres de la fédération de se réunir sur le lieu de leur travail». Par ailleurs, les superviseurs et les adjoints de l'éducation, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), ont eux aussi organisé une marche ponctuée d'un rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation afin de dénoncer «le clientélisme et les passe-droits dans un certain nombre de nominations dans les postes de superviseurs issus de la promotion de 2016». Ces derniers, qui étaient reçus aussi par le secrétaire général de la wilaya dans l'après-midi, ont exigé de la DE d'accélérer les «opérations de promotion des travailleurs qui accusent un retard de 5 mois et la régularisation des situations financières des adjoints de l'éducation et des superviseurs en matière d'échelons, ainsi que la promotion des adjoints détenant des diplômes universitaires et l'indemnisation des syndicalistes qui ont été touchés par des ponctions sur salaire à tort».