Moins de quinze jours après avoir réussi un rassemblement qui avait drainé des centaines d'enseignants, les professeurs contractuels sont revenus à la charge lundi à l'occasion d'un rassemblement «pour rappeler à l'opinion publique la situation alarmante que vivent les enseignants vacataires et pour exiger notre intégration sans condition», selon les propos d'un professeur rencontré sur place. Ils étaient plus d'une centaine de vacataires à investir les locaux de la direction de l'éducation afin de dénoncer la précarité de leur statut professionnel. Appuyés par le Snapap et le CLA, ces enseignants n'ont pas manqué de rappeler à cette occasion l'exception qui frappe la wilaya de Béjaïa à propos du paiement des primes. «Nous ne comprenons pas pourquoi les enseignants contractuels de la wilaya de Béjaïa ne sont pas concernés par le versement de la prime de rendement, alors que toutes les wilayas les versent sans exception», nous dira un professeur d'histoire. Cette situation a été confirmée par le secrétaire général de la direction de l'éducation, Bezza Benmansour, qui la met tout simplement sur le compte d'une mauvaise interprétation de la loi. «Cependant, je tiens à rassurer cette catégorie d'enseignants que cette question de versement des primes de rendement qui concerne trois wilayas dont Béjaïa sera réglée prochainement par le contrôleur financier», nous dira notre interlocuteur. Les contestataires, par la voix de Nabil Ferguenis, coordinateur local du Snapap, ont tenu à dénoncer au passage l'absence de soutien effectif de la part des autres syndicats comme le Cnapest et l'UGTA. «Ce manque d'intérêt du Cnapest et de l'UGTA est vécu comme un mépris dans les rangs des professeurs contractuels», dira le représentant du Snapap. «Excepté le CLA et le Snapap, aucun autre syndicat n'a osé faire réellement siennes les revendications professionnelles de ces professeurs suppléants», déplore Nabil Ferguenis.