Mohcine Belabbas, président du RCD, a annulé son meeting à Batna. Il a hérité des banderoles qui avaient servi, la veille, à l'accueil du Premier ministre lors de son déplacement dans cette wilaya. Le président du parti RCD, Mohcine Belabbas, a dénoncé, hier à Batna, «la colonisation de la ville de Batna par l'administration et le FLN» et ce, suite, selon lui, aux «obstacles dressés devant le parti pour ne pas tenir son meeting». En effet, des portraits géants du président Abdelaziz Bouteflika et des banderoles ont été laissés accrochés aux murs de la maison de la culture, après la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la veille. Une raison valable pour Mohcine Belabbas de ne pas animer sa rencontre. «On pouvait découper les portraits, mais on deviendrait des sauvages comme eux (l'administration, ndlr). De tels comportements salissent la campagne électorale», a-t-il dit. M. Belabbas préférera faire une déclaration d'une demi-heure, aux médias et à la trentaine de militants du RCD présents, dans le hall de la maison de la culture. «On savait que la Haute instance indépendante de surveillance des élections n'est que balivernes. Cela le confirme encore plus», a-t-il affirmé. Le directeur de la maison de la culture, pour sa part, a affirmé qu'il ne disposait pas de moyens techniques pour enlever les portraits «incriminés», une délégation de la wilaya les avait accrochés et était, selon lui, seule capable de les enlever. Par ailleurs, le président du RCD a justifié l'absence de militants par l'incapacité du parti à organiser un réel meeting populaire à cause du retard de l'octroi d'autorisation. Celle-ci a été accordée la matinée même. «J'ai décidé de venir à Batna, malgré les obstacles et tenir la rencontre même dans la rue. J'en ai l'habitude», a-t-il déclaré. Pour rappel, depuis sa création, le RCD n'a jamais eu de base populaire dans la ville de Batna.