En raison de son succès, la précédente édition de la foire commerciale a dû être prorogée de plusieurs jours. Celle ouverte mercredi dernier ne précise pas sur les banderoles la date de sa clôture. Cela dépendra de l'affluence du public qui ira crescendo au fil des jours. Mais que pense la corporation des commerçants de la ville d'Azazga de cette foire qui s'est installée au bord de la RN 71, près du chantier de la nouvelle brigade de gendarmerie et face à deux établissements scolaires ? Interrogé, le bureau de l'Ugcaa, installé récemment, parle de «concurrence déloyale». «Nous payons nos impôts, nos charges et nos loyers et nous subissons le contrôle permanent de tous les services de l'Etat, le dernier en date a été celui du contrôle de l'hygiène. Nous ne nous opposons pas à tous ces contrôles et exigences, parfois contraignants, mais nous protestons contre des initiatives, comme les foires commerciales, qui vont à l'encontre des intérêts de nos adhérents», nous dira M. Zaïdat, qui vient d'être porté à la tête du bureau de l'Ugcaa, suite au renouvellement des instances de cette organisation. Le premier magistrat de la commune, (P/APC), M. Bouadi, dira de son côté : «Cette activité (la foire commerciale, NDLR) ne peut pas dépasser la période réglementaire de 15 jours, temps imparti régulièrement pour ce genre de manifestation commerciale. Celle-ci est à sa 2e édition et, de plus, nous n'avons délivré d'autorisation qu'après l'accord des services de la sûreté urbaine et de ceux de la Protection civile. Il faut dire aussi que le promoteur de cette foire commerciale a tous les documents nécessaires de location du terrain occupé pour la période indiquée.» Pour les citoyens, les autorisations requises ne suffisent pas si des désagréments sont causés à la population. «Dans deux ou trois jours, quand la nouvelle de cette foire sera répandue à travers les villages, vous ne pourrez plus circuler librement sur cette voie, rétrécie précisément à cet endroit», dira un usager de la route nationale. La proximité de deux CEM pose également un problème aux élèves, qui auront des difficultés à accéder à leurs établissements scolaires. Mais la corporation des commerçants est celle qui est la plus touchée par cette activité, en raison du manque à gagner en matière d'écoulement des marchandises, dans des conditions jugées déloyales par les professionnels du métier qui ont une longue tradition dans la localité. «C'est la culture commerciale d'Azazga qui prend un coup suite à ces installations répétées et précaires de ces commerces ne répondant pas aux normes et échappant souvent à la rigueur du contrôle auquel nous sommes assujettis en tant que commerçants réguliers de la ville», conclut un adhérent de l'Ugcaa.