La foire afro-asiatique, qui a ouvert ses portes, lundi, à la grande surface du lac dans la ville de Béjaïa, a fait l'objet d'une décision de fermeture qui a mis dans le désarroi les organisateurs et les « 80 exposants », dont des entreprises nationales (ENIE, 2A, Sonaric, Trifilor) et des représentants des pays comme l'Iran, l'Inde, la Palestine, l'Egypte et la Syrie. Des policiers se sont déplacés sur les lieux pour ordonner la fermeture de cette foire, deux jours auprès son ouverture, qui devait s'étaler jusqu'au 13 du mois en cours. « Nous sommes dans la légalité », nous dira le DG de l'entreprise organisatrice, Sorexpo, Khirat M'hamed, qui affirme avoir respecté la démarche administrative requise ; celle-là même qui lui a permis d'organiser, il y a quelques mois, sans l'obligation d'une autorisation, sa première foire sur le même site actuel. « Nous avons pourtant informé par écrit, un mois à l'avance, le wali, l'APC, l'APW, la Protection civile et la police », explique-t-il. « L'APC nous répond que ceci la dépasse », ajoute un autre organisateur. Pour le tout nouveau P/APC, Boualem Madi, (qui remplace M. Bouaoudia suspendu par le wali), le problème « n'est pas du ressort de l'APC », nous répond-il via son attaché de presse. Pourtant la police est intervenue en application d'un tout nouveau texte communal venu conditionner l'organisation de ce genre de manifestation commerciale dans la ville. Depuis une dizaine de jours, le P/APC sortant a signé un arrêté municipal interdisant « toute manifestation sur la grande surface du Lac sans autorisation de l'APC ». Cet arrêté a pris effet le 26 juin dernier, exactement le jour de la grève et du sit-in devant la wilaya des commerçants de l'UGCAA qui ont protesté contre la concurrence déloyale des foires commerciales, braderies et quinzaines commerciales organisées continuellement sur le site de l'ex-Souk El fellah. « Nous n'organisons pas une braderie. Nous avons avec nous des étrangers qui ont pris part à la foire internationale d'Alger », se défend, de son côté, M. Khirat.