Une marche a été organisée, hier vers midi, à Sidi Bel Abbès, par plus de 500 diplômés chômeurs pour revendiquer leur droit au travail et une répartition « plus équitable » des postes de travail initiés dans le cadre de la formule contrat préemploi (CPE). La manifestation a eu pour point de départ le Centre d'information des jeunes (CIAJ), sur le boulevard la Macta. Les protestataires, moins d'une centaine selon les services de police, ont parcouru quelque 200 mètres, jusqu'au siège de la wilaya, où ils ont organisé un sit-in qu'ils comptent poursuivre aujourd'hui encore. Pris de court, les services de police ont été appelés en renfort pour tenter une médiation et éventuellement évacuer les lieux. Tout en exigeant la présence du directeur de l'emploi, en déplacement à Mascara, les protestataires ont dénoncé la décision de suspension (temporaire) de l'opération d'embauche, lancée au mois d'octobre dernier. Décision prise la semaine dernière par le wali qui, à la faveur d'une visite de travail effectuée à la direction de l'emploi, aurait suggéré une autre méthode dans la répartition des postes CPE, autre que celle adoptée jusqu'alors, selon une source proche de l'administration. Certains diplômés chômeurs ont été ainsi informés que malgré l'avis favorable en leur possession et émanant de leur futur employeur, ils risquent de se voir refuser un poste de travail rémunéré à 5400 DA pour un technicien supérieur et à 7400 DA pou un ingénieur ou un licencié de l'enseignement supérieur. Un salaire très en deçà du SNMG, faut-il le souligner. Pour bon nombre d'entre eux, il est inadmissible de refuser un emploi à des universitaires, presque tous catalogués comme chômeurs de longue durée. Du côté de la direction de l'emploi, l'on affirme que le peu de postes (340) dont a bénéficié la wilaya est loin de satisfaire une demande difficilement quantifiable. Hier, en fin d'après-midi, une délégation composée des représentants des protestataires devait tenir une réunion avec le directeur de l'emploi pour débloquer la situation.