L'Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI ou ex-EPLF) de Boumerdès est vivement critiquée par les citoyens qui réclament leur acte depuis plus de 20 années. «Le site de Réghaïa (384 logts) est parmi les plus anciens, puisqu'il date de 1986. A ce jour, nous n'avons pas encore obtenu notre acte, malgré les promesses d'une signature d'un document depuis quelques mois», clame un vieil homme lassé des paroles sans lendemain des responsables de l'ENPI. Un autre s'interroge : «J'ai attendu des années au point que, sans enfant au départ, j'en suis à des jeunes en âge de se marier et je n'ai pas encore l'acte de mon F3.» Le plaignant affirme attendre depuis mars dernier l'obtention d'un papier lui permettant de s'adresser à un notaire pour avoir son acte. Ce problème aurait empêché les concernés même de louer ou vendre les locaux ou appartements acquis auprès de l'ex-EPLF. «J'ai acheté une maison et un local. J'ai fourni des dossiers pour une signature sans laquelle je ne pourrais pas obtenir l'acte nécessaire à mon commerce qui demeure fermé. Ce qui m'a occasionné de graves préjudices financiers», s'alarme un commerçant. A l'ENPI, on a appris que les dossiers des concernés ont été envoyés à la direction régionale, sise à Aïn Naâdja, pour signature. Mais pourquoi faire signer des documents à Alger alors qu'à l'ENPI de Boumerdès il y a un directeur qui peut s'acquitter de cette tâche ? Au moment où les pouvoirs publics promettent de lutter contre la bureaucratie, des entreprises publiques continuent de fonctionner selon leur bon vouloir. Nous avons pris attache avec le directeur de Boumerdès il y a déjà plusieurs semaines pour obtenir des éclaircissements, mais il nous a répondu qu'il était soumis à l'autorisation de sa tutelle.