L'assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel (LFP), tenue hier matin au Centre technique de Sidi Moussa pour confirmer le départ du président Mahfoud Kerbadj, s'est transformée en un véritable plébiscite pour ce dernier après le soutien indéfectible qu'il a eu de la part des présidents des clubs des Ligues 1 et 2. Ce dernier a finalement décidé de rester jusqu'à la fin de son mandat, c'est-à-dire jusqu'en 2019. Les travaux de l'AGEx ont débuté par la réconciliation entre les deux présidents Omar Ghrib (MCA) et Hassen Hamar (ESS), initiée par le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar. Après avoir constaté que le quorum était bel et bien atteint avec 33 présents sur les 40 membres que compte l'Assemblée générale de la LFP, le président Mahfoud Kerbadj a évoqué les acquis du football durant son mandat, mais aussi les problèmes qui existent toujours et d'annoncer en fin de compte son retrait définitif de la présidence de la LFP. «Contrairement à ce que d'aucuns pensent, il n'y a pas eu que des insuffisances dans le football national. Durant mon mandat, il y a eu des résultats sur le plan international avec la consécration de l'ESS en Ligue des champions africaine, l'arrivée en finale de l'USMA et du MOB, ainsi que la victoire de l'USMA en Coupe arabe, l'organisation de la supercoupe de façon régulière depuis 2013, la révision à la hausse des primes de consécration, le déroulement des compétitions jeunes… Les résultats auraient pu être meilleurs n'étaient les interférences qui secouent notre football. La LFP est aussi sur le chantier pour l'inscription des licences on line. Il est vrai qu'il existe des problèmes qui sont toujours d'actualité, tels que l'absence de cotisation au niveau de la CNAS, le plafonnement des salaires, la violence dans les stades,… qui relèvent aussi d'autres institutions», a tenu à rappeler Kerbadj dans son intervention avant d'annoncer son retrait de la gestion à la tête de la LFP. Une décision qui a été rejetée à l'unanimité par les présidents des clubs professionnels, présents lors de l'AGEx. Le président de l'ESS, Hassen Hamar qui a pris la parole, a affirmé qu'il n'a aucun problème personnel avec Kerbadj, mais dira-t-il : «Je refuse les deux poids deux mesures dans le traitement des affaires du football national.» Une intervention suivie de celle du manager du CSC, Tarek Arama qui avait demandé que la lumière soit faite sur «la désignation des arbitres et les changements fréquents des dates des rencontres du championnat qui ont fait l'objet de sévères critiques de la part des clubs de Ligue 1». Kerbadj s'est défendu pour expliquer que la désignation des arbitres et les dates des matches de coupe d'Algérie ne sont pas de son ressort. «Le match CSC-MCA était bel et bien fixé pour le 19 mai, le reste ce n'est pas de mon ressort. Je n'ai aucun intérêt à favoriser un club au détriment d'un autre», a répliqué Kerbadj qui reconnaît néanmoins qu'il avait fait l'objet de pression de la part de «parties externes». Mais avec l'insistance des présidents de clubs et le ministre des Sports, il a décidé de poursuivre sa mission jusqu'à la fin de son mandat.