Malgré la décision de justice rendue dernièrement en leur faveur, les 31 travailleurs de l'ENAD de Sour El Ghozlane, suspendus depuis sept mois et qui comptent 8 syndicalistes au sein de leur groupe, ne sont toujours pas réintégrés dans leurs postes respectifs. Le refus des responsables de cette entreprise spécialisée dans la fabrication des détergents, en l'occurrence le PDG et le DG, de se conformer au jugement définitif de la cour suscite l'indignation des 31 travailleurs lésés dans leurs droits fondamentaux. Dans un écrit dont nous avons reçu hier une copie par fax, ces derniers soulignent chez leurs anciens supérieurs hiérarchiques la « contradiction avec leurs propres déclarations et ne se soumettront qu'aux décisions de justice ». Pour les auteurs de ce texte portant la griffe des délégués du personnel, une telle manœuvre n'a d'autre objectif que de contrecarrer la volonté des « principaux acteurs de la mise en application du procès-verbal de conciliation (…), sachant que l'un des points du PV en question concerne l'expertise de la gestion du compte des œuvres sociales ». En clair, afin qu'aucune lumière ne soit faite sur la façon dont les œuvres sociales sont gérées au sein de l'ENAD, les responsables s'opposent catégoriquement au retour des syndicalistes et des travailleurs suspendus qui dénoncent cette gestion. Ces derniers s'interrogent pour savoir « comment les premiers responsables de l'ENAD se permettent d'abuser des biens de l'Etat en usant d'une gestion des plus chaotiques (bilans négatifs, mévente, découvert bancaire, abus de frais de justice, etc.) sans qu'ils soient inquiétés ni par la tutelle ni par les instances concernées ». En plus de « ces bilans négatifs » et « des grosses dépenses », les auteurs de cet écrit dénoncent avec vigueur les « promotions abusives de simples agents d'exécution et de simples cadres en cadres supérieurs et dirigeants ».