Les internationaux de tennis de France de Roland-Garros (du 28 mai au 11 juin) promettent d'être chauds cette année. En raison, tout d'abord, de la canicule qui s'est invitée sur les courts de la Porte d'Auteuil, mais également par le suspense qui entoure les deux vainqueurs finaux. Rarement, le plus grand rendez-vous tennistique sur terre battue au monde n'aura été aussi ouvert que pour cette édition. A l'exception du Suisse Roger Federer qui a préféré faire l'impasse pour mieux gérer son organisme vieillissant (35 ans) ou de Serena Williams qui a déclaré forfait en raison de sa grossesse, les têtes d'affiche seront bien présentes durant cette quinzaine. Dans le tableau masculin, on imagine sans peine que Novad Djokovic (2) défendra bec et ongles le seul titre du Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Même si le Serbe a un peu perdu de sa superbe en 2017, il n'en demeure pas moins un adversaire redoutable et qui aura l'avantage d'être entraîné par la légende André Agassi. On ne prend pas trop de risque à penser que Rafael Nadal (4) voudra quant à lui mettre un point d'honneur à planter sa dixième banderille sur la surface ocre parisienne, cette fameuse et difficile décima que l'Espagnol a tant de mal à conclure. Peu en réussite depuis deux saisons, le nonuple détenteur de la Coupe des mousquetaires a repris du poil de la bête. A l'issue du tirage au sort, il pourrait rencontrer son ancien meilleur «ennemi» au stade des demi-finales. Si la logique au classement ATP est respectée, l'autre versant, chez les hommes, devrait offrir une confrontation entre le numéro un mondial Andy Murray et le vainqueur de l'épreuve 2015, le Suisse Stanislas Wawrinka (3). A moins que le Français Jo Wilfried Tsonga (12), qui réussit bien à Roland-Garros, ou que le Japonais Kei Nikishori (8), qui multiplie les performances sur terre battue, ou que l'étoile montante du tennis allemand, Alexandre Zverev (9) ne viennent déjouer les pronostics. Côté féminin, l'absence de Serena Williams ouvre des perspectives heureuses à toutes celles qui ont longtemps subi le joug de l'Américaine. Qui donc succédera au palmarès de l'Espagnole Garbine Muguruza (4), sacrée en 2016 ? Si on pouvait légitimement placer Angélique Kerber, l'actuelle numéro 1 mondiale, comme une possible lauréate cette année, la réalité du terrain a apporté un cinglant démenti. Pour ses débuts à Paris, l'Allemande a été tout simplement renvoyée dans ses pénates par la Russe Ekatarina Makarova (6-2/6-2), pourtant 40e joueuse au classement WTA. Cette défaite laisse donc le champ libre à Simona Halep (5), finaliste malheureuse en 2014, à la Française qui monte Kristina Mladenovic (13) ou à la solide Tchèque Karolina Pliskova (2). C'est dire que ce tournoi peut se révéler totalement imprévisible.