Pour son premier match du tournoi de Roland-Garros, Novak Djokovic a aisément battu l'Espagnol Marcel Granollers en trois sets (6/3, 6/4, 6/2). Le tenant du titre admet être différent cette année et compte beaucoup sur sa collaboration avec André Agassi. - Quelles sensations éprouvez-vous par rapport à l'an passé, celui de votre sacre ? Différentes, parce que tenant du titre. Cela a été un soulagement plus qu'autre chose puisque mes propres attentes et celles des gens qui m'entourent sur les trois, quatre, cinq dernières années avant Roland-Garros 2016, avant le trophée, étaient très fortes. Revenir sur ce court est évidemment quelque chose de très particulier. Mais d'un autre côté, j'essaie de toujours garder le même état d'esprit, la même approche. Et pour ce premier match, j'ai voulu prendre un bon départ, mettre en marche tous les moteurs et livrer la bonne intensité. - Andy Murray a dit l'autre jour qu'après avoir atteint la place de numéro 1 mondial, la saison dernière, il avait peut-être des problèmes de motivation. Voyez-vous des similitudes entre votre situation sur les 6 derniers mois et la sienne ? Je comprends très bien, puisque moi aussi, je me suis trouvé dans des situations semblables. Surtout après l'US Open. Mais en tant que tennisman, on est formé à tourner la page très vite, que l'on gagne ou que l'on perde dans un grand tournoi. La vie vous propose plein de choses, des bonnes, des plus difficiles. En définitive, c'est pour son propre bien, c'est pour sa propre évolution, même si parfois c'est difficile de comprendre pourquoi tel ou tel événement se produit. Parfois, on voudrait que les choses se soient passées autrement. Nous sommes tous des êtres humains. Nous traversons tous ce type d'épreuve ou d'étape. - Il semblerait que la présence d'André soit très utile du point de vue «motivation». Y a-t-il deux ou trois points en particulier qu'il peut vous apporter ? Avez-vous pu en constater les effets dans ce premier match ? On parle surtout tennis évidemment. Tout ce qui entoure aussi le tennis, que ce soit la technique sur le court, pendant le match, pendant l'entraînement, la façon dont on vit sa vie au jour le jour. Il y a plein de choses qu'il peut comparer à sa propre situation pour l'avoir vécue lui-même. Pour nous, ce qui était le plus important, c'était de créer un rapport par lequel on peut partager des informations très personnelles. C'est pour cela que ses conseils et tout ce qu'il partage avec moi sont extrêmement précieux. Il comprend exactement ce que vit un joueur du top 10. C'est une relation très différente de ce que j'ai pu avoir avec d'autres. Il n'y a vraiment que des aspects positifs. Toutes les bonnes choses prennent du temps à produire leurs effets.