En hommage au maître du chaâbi El Hadj M'hamed El Anka, la chanteuse Nassima a animé jeudi dernier au complexe culturel Laâdi Flici (Etablissement Arts et Culture) à Alger une soirée musicale. Celle-ci coïncide avec la commémoration du 20e anniversaire de la mort de celui qu'on surnommait le Cardinal. Il a disparu en effet le 23 novembre 1978. A cette occasion, Nassima a présenté au public un répertoire riche et varié avec les genres interprétés, à savoir l'andalou, le chaâbi et le med'h. Avec sa belle voix, l'artiste, connue pour être une adepte de la chanson andalouse, a réussi à donner une touche esthétique à ses interprétations. Une touche qu'elle a imprimée en harmonie avec les sons du luth, le qanoun, le banjo, la flûte et les violons. Pour en faire une espèce de peinture de l'émotion qui suscite de la nostalgie et la joie de vivre And lala sahranin, Win en batou et Wahed el ghozaïl sont entre autres chansons interprétées par l'artiste avec des rythmes variés, ainsi que Ya noudjoum el lil, d'un autre maître, en l'occurrence cheikh El Hasnaoui. Une chanson qu'elle métamorphose en y intégrant des airs andalous au plaisir du public qui a bien apprécié une telle production. C'est ce qu'elle a fait avec d'autres chansons chaâbi, dont elle a gratifié l'assistance. Avec Nassima, c'est toujours le retour aux sources non pas pour tomber dans la facilité des reprises, mais dans ce souci d'explorer et d'exploiter toutes les richesses de cette partie du patrimoine musical algérien (l'andalou et le chaâbi) et de leur donner une touche personnelle. L'artiste termine le concert avec des chansons genre medh.