Ouriachi Abdellah, âgé de 60 ans, metteur en scène au Théâtre national algérien (TNA), en retraite depuis 2003, est actuellement gravement malade, de surcroît très mal pris en charge. Cet ancien élève de l'Ecole des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, issu de la promotion de l'année 1970, est en train de mourir à petit feu devant l'impuissance des membres de sa famille proche. Auteur de plusieurs pièces de théâtre à succès, l'artiste n'arrive plus à s'exprimer, en raison de la détérioration de son état physique. Recroquevillé sous son manteau, Ouriachi au regard lointain était allongé l'après-midi de mercredi dernier, à l'intérieur du véhicule de son frère qui quémandait une prise en charge à l'hôpital pour bénéficier d'un traitement approprié et atténuer ses souffrances. Auteur de Somoud, Mir au rabi k'bir et de bien d'autres produits culturels, y compris pour les enfants, le metteur en scène Ouriachi Abdellah lutte contre la maladie, dans le silence et l'indifférence. Au delà de son regard, telle une bougie, qui avait éclairé un espace depuis des années, continue de fondre et la flamme risque de s'éteindre, en raison du mépris affiché à son égard. Ses proches étaient révoltés à l'hôpital de Koléa.