Traînant depuis 2010, date de son lancement, le projet des 1496 logements sociaux promotionnels (LSP), un segment clôturé dans différentes régions du pays, traîne à Sétif où l'opération est confrontée à moult problèmes. Les entrepreneurs font face à d'innombrables tracasseries, et dans de nombreux cas, leurs chantiers n'ont pas atteint le taux d'avancement de 60%. Les VRD (voirie et réseaux divers) sont quant à eux au point mort. D'autre part, les autorités locales sont harcelées par les souscripteurs ne voyant toujours pas le bout du tunnel. Pour donner un second souffle à une opération qui n'a pas été suivie des années durant, le chef de l'exécutif, Nacer Maskri, s'est déplacé mercredi, au chantier, implanté à El-Hidhab (nouveau centre urbain situé dans la partie nord-est du chef-lieu de wilaya). S'apparentant à un véritable casse-tête chinois, la situation des lieux n'a pas été du goût du wali, qui a tenu à cerner les problèmes, à délimiter les responsabilités, puis à fixer aux uns et aux autres des échéances de fin de chantier. «Ce dossier a pris énormément de retard, on doit avancer. Pour ce faire, il faut augmenter la cadence des travaux et renforcer vos équipes. Afin de trouver des solutions aux tracasseries administratives, votre principal interlocuteur est le directeur du logement. Pour avancer, il y a lieu d'établir les VSP (ventes sur plan) et de procéder au tirage au sort devant permettre à l'acquéreur de connaître le positionnement de son futur domicile. Ne me parlez plus de l'augmentation du prix du logement fixé à 2,8 millions de dinars. Partis à Alger, où ils ont abordé le sujet, vos représentants ont reçu la même réponse. Il n'y a pas lieu de revenir sur une question tranchée depuis des années. On doit prendre en considération la situation des souscripteurs, qui ont le droit de s'impatienter», a-t-il dit en direction des promoteurs qui en profitent pour mettre sur le tapis une tonne de problèmes. «En plus des énormes contraintes rencontrées durant le terrassement d'un terrain des plus difficiles, les promoteurs qui n'avaient pas obtenu les permis de construire à temps, doivent composer avec l'humeur de certains souscripteurs qui refusent de verser leur quote-part. Les lenteurs affichées par la Conservation foncière et la Caisse nationale du logement (CNL) compliquent un peu plus les choses», a répondu l'un des promoteurs. A quoi répliquera le wali: «Pour que nous puissions avancer, je vous invite à désigner deux représentants devant siéger au sein d'une cellule qui se chargera du suivi de l'opération. A propos des attributaires récalcitrants, il est impératif de les mettre en demeure avant de les exclure des listes», réplique Nacer Maskri qui a fixé la fin de l'année en cours pour la clôture définitive d'un dossier mis en quarantaine les six dernières années. Avant de quitter les lieux, le wali demande au P/APC de procéder à la démolition immédiate d'un local construit illégalement par un promoteur. Comparativement à la première étape de la sortie où l'on a constaté l'absence d'un élément important de l'équation, à savoir le souscripteur égratigné, la visite du chantier des 1590 logements promotionnels aidés (LPA) implanté à Abid Ali, n'a pas été «perturbée» par le reste à réaliser et une pluie de doléances. Même si les promoteurs ont tenu à pointer du doigt les retards dans le payement de leurs situations financières. L'octroi de nouveaux projets promotionnels et la densification de l'espace ont été abordés par les présents. Le chef de l'exécutif a promis d'étudier la question ; il a par ailleurs sommé l'entreprise publique chargée de la viabilisation du site de dégager les accès.