Le calvaire des souscripteurs des 50 logements sociaux participatifs (LSP), de Aïn Mouss, un quartier de la périphérie de Sétif, n'en finit plus. En dépit des doléances et d'innombrables mouvements de protestation déclenchés par les acquéreurs, qui devaient récupérer les clés de leur bien en 2011, le promoteur (Khier. M) continue non seulement à imposer sa loi, mais à tourner le dos à ses propres engagements. Ne voyant rien venir, les acquéreurs, qui ont pourtant payé rubis sur l'ongle leur appartement dont le montant est fixé par les pouvoirs publics à 2,8 millions de dinars, interpellent à travers une nouvelle lettre (dont El Watan détient une copie) le wali Nacer Maskri. Lequel est appelé à atténuer les souffrances de ces familles qui ne savent plus où donner de la tête. «Lors de la réunion du 6 septembre 2016 présidée par le secrétaire général de la wilaya qui avait instruit les différentes directions concernées à régler le problème dans les plus brefs délais, le représentant du promoteur s'est engagé à faire de même», soulignent les réclamants ne voyant rien venir, puisque leur situation n'a pas changé d'un iota. L'impunité dont jouit ce promoteur qui va jusqu'à ériger 12 logements supplémentaires en lieu et place d'un espace vert est dénoncée. Ainsi, le projet des 50 logements laisse la place à un autre de 50+12 appartements. «Une fois l'argent de la CNL (Caisse nationale du logement) perçu, le promoteur change de ton et nous oblige à lui verser un supplément injustifié de 50 millions de centimes. Chose que nous refusons et dénonçons. Afin de mettre un terme à ce cauchemar, nous vous prions, M. le wali, d'ouvrir une enquête sur les 12 nouveaux logements et de mettre en demeure le promoteur», précisent les rédacteurs de la correspondance s'apparentant à un véritable SOS. Sous le sceau de l'anonymat, un responsable de la CNL est catégorique : «Le promoteur essaye par de vrais faux arguments de se cacher derrière des problèmes administratifs inexistants». Le promoteur, Khier. M., qui a tenté à travers la déclaration (voir El Watan du lundi 31 octobre 2016 édition n°7933) de gagner du temps et faire le cas échéant diversion : «Les problèmes administrateurs sont à l'origine du retard qui ne dépend pas de notre volonté. On doit savoir que toutes les décisions se trouvent au niveau de la CNL. Les clés seront distribuées une fois l'enquête de la CNL achevée», est coincé. Bref, le dernier mot revient donc au chef de l'exécutif, seul à démêler un tel écheveau et délivrer 50 familles, otages d'un promoteur zélé.