Le Front Polisario a informé l'ONU du retard de la présence de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) à El Guerguerat, conformément à la lettre et l'esprit de la résolution du Conseil de sécurité d'avril dernier. Dans «une protestation officielle» présentée samedi par le coordinateur sahraoui avec la Minurso, Mhamed Khaddad, «le Front Polisario a informé l'envoyée spéciale du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc, de la nécessité d'une présence de cette mission à El Guerguerat en application de la résolution 2351 du Conseil de sécurité». «Plus d'un mois après l'adoption de cette résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, aucune présence de la Minurso n'a été remarquée dans la zone tampon d'El Guergarat», a relevé M. Khaddad, regrettant l'arrestation par les forces d'occupation marocaines dans la même zone du citoyen sahraoui Baba Ahmed Haidalla, le privant depuis quelques jours d'accéder aux territoires occupés du Sahara occidental. M. Khaddad a appelé à la libération immédiate du citoyen sahraoui Ahmed Baba Haidalla, et l'accès sans contrainte aux territoires occupés du Sahara occidental. Il convient de rappeler que la situation de la zone d'El Guerguerat était au centre des débats du Conseil de sécurité, fin avril dernier, qui ont abouti au renouvellement du mandat de la Minurso et la nécessité d'une présence permanente de cette mission dans la zone, estimant que la crise intervenue l'année dernière dans la zone d'El Guerguerat «soulève des questions fondamentales liées au cessez-le-feu et aux accords connexes et engage le secrétaire général à explorer les moyens de les résoudre». A noter que le Conseil municipal de la ville de Laudio (pays basque) a adopté, samedi, une motion de soutien dans laquelle il a plaidé pour la défense des droits du peuple sahraoui et dénoncé le Maroc en tant qu'Etat colonisateur. Le Conseil de la ville Laudio a, dans cette motion, qui succède à celle adoptée le 3 mars dernier par le Parlement basque et dans laquelle il avait demandé le respect de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 21 décembre 2016, a ajouté quelques éléments nouveaux qui mettent l'accent sur la défense des droits du peuple sahraoui et la reconnaissance de la RASD comme représentant unique et légitime du peuple sahraoui et sa richesse.