Décidée en mars dernier par les présidents du Burkina Faso, du Tchad, du Mali et du Niger, cette force, qui devrait être déployée pour une période initiale d'un an, devrait compter jusqu'à 10 000 personnels militaires, policiers et civils. La France a fait circuler mardi 6 juin aux 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution autorisant le déploiement d'une force militaire africaine basée au Mali pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé. Selon RFI qui rapporte l'information, Paris espère que cette résolution, qui appuie juridiquement et politiquement la force conjointe dite du G5 Sahel, sera approuvée dès la semaine prochaine et permettra de créer un environnement pacifié pour encourager la mise en œuvre de l'accord de paix signé en 2015. La Minusma, seule opération de maintien de la paix de l'ONU à opérer dans un environnement antiterroriste, devrait donc être épaulée rapidement par la force conjointe dite du «G5 Sahel». Décidée en mars dernier par les présidents du Burkina Faso, du Tchad, du Mali et du Niger, cette force, qui devrait être déployée pour une période initiale d'un an, devrait compter jusqu'à 10 000 personnels militaires, policiers et civils. Selon cette résolution préparée par Paris sous chapitre 7, elle disposerait «de tous les moyens» pour appliquer son mandat : lutte contre le terrorisme, mais aussi contre le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogues et de migrants qui financent en grande partie les groupes djihadistes de la région. L'initiative de la France intervient au lendemain de l'annonce à Bamako par la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, d'une aide de 50 millions d'euros pour permettre aux pays du G5 Sahel de créer une force conjointe destinée à lutter notamment contre la menace terroriste. Mme Mogherini s'est dite «fière» de pouvoir annoncer «une contribution de 50 millions d'euros pour soutenir le déploiement de la force conjointe». «Cela va être une contribution qui va arriver vite et qui j'espère va montrer la bonne direction aux autres partenaires du G5 Sahel», a-t-elle ajouté.