Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a tenu, le 22 novembre 2006 à Sétif, son conseil national. Présidée par Bensebaïni Salah, l'assemblée générale s'est tenue à l'hôtel El Hidhab. Les syndicalistes ont discuté de revendications socioprofessionnelles, du statut particulier du praticien et de la fin de non-recevoir de la tutelle qui refuse tout dialogue avec ce syndicat, jugé peu représentatif malgré les 46% de praticiens du secteur public qui y adhèrent. Après la présentation du rapport moral et financier et son approbation par l'assemblée, deux ateliers ont été mis en place. Le premier est chargé du plan d'action et de la plate-forme de revendications qui seront soumis au bureau national. Ces revendications sont surtout d'ordre salarial et professionnel. La généralisation des primes de contagion et de zone qui ne bénéficient qu'aux médecins spécialistes ainsi que celle de responsabilité et d'encadrement, la revalorisation de la prime de garde (qui est de 700 DA actuellement), de celle de documentation et la réactivation de certaines primes, jugées nécessaires, comme celle de l'intéressement pour le praticien ont été à l'ordre du jour. Le deuxième atelier s'est intéressé au statut particulier du praticien de santé publique. Le praticien, n'ayant pas le statut d'hospitalo-universitaire selon de nombreux participants à ce conseil national, est le parent pauvre de la santé en Algérie. « Le médecin du secteur public n'est pas payé, il n'est qu'indemnisé », selon les intervenants. Le SNPSP lance un appel pressant au ministère de la Santé pour l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable devant améliorer la situation du secteur, car la santé publique traverse, disent-ils, une situation dramatique. Tout manque dans le secteur public : les infrastructures, le matériel, le personnel paramédical... L'entrave à la liberté syndicale est aussi un sujet à débattre. Les médecins exerçant dans les autres secteurs, à savoir l'éducation, l'intérieur, les universités, la jeunesse et les sports, devraient bénéficier eux aussi du droit syndical. Beaucoup de praticiens du secteur public, surtout les syndicalistes, ont été et continuent d'être victimes de menaces et d'entraves. A l'exemple de la vice-présidente de la section de Bologhine qui est menacée de conseil de discipline. Il en est de même à Chelghoum Laïd, où l'on empêche le syndicat d'activer. Le conseil national espère que le dialogue sera ouvert par la tutelle et que, surtout, il sera constructif. Toutes ces revendications seront soumises à la tutelle.