Avant l'entame des travaux du conseil régional centre du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) jeudi au Ciaj (chef-lieu de wilaya de Aïn Defla), Salah Bensebaïni, président national de ce syndicat, a d'abord tenu à dénoncer avec vigueur les récentes déclarations du Dr Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères, et du Pr Debré lors de la visite médicale effectuée par le président de la République, les jugeant contraires à la déontologie et décevantes de la part de ces éminents professeurs en médecine qui font l'amalgame entre politique et exercice de la médecine. Revenant à l'ordre du jour du conseil, l'animateur annoncera le retour sur le terrain du syndicat autonome par la relance des revendications socioprofessionnelles. Il s'agit, poursuivra le président national du SNPSP, d'établir à l'issue de ce conseil un plan d'action comprenant notamment la reprise des négociations avec la tutelle sur la question relative au statut de la fonction publique, particulièrement celui du praticien de la santé publique, ajoutant que le syndicat demandera à être associé à toutes les décisions touchant à l'introduction des réformes dans le secteur. Par ailleurs, l'orateur dira que le syndicat tient à affirmer son autonomie en bravant les entraves à l'activité syndicale, dénonçant au passage le paternalisme affiché par les pouvoirs publics à l'égard de l'UGTA considérée à tort comme le seul partenaire syndical, alors qu'il existe d'autres syndicats sur le terrain, tels le SNAPAP et l'intersyndicale de l'éducation. Poursuivant, il lancera : « L'UGTA ne représente plus la fonction publique ! » Le président national du SNPSP annoncera également la création prochaine de l'intersyndicale des professionnels de la santé publique. Evoquant « le tapage médiatique autour d'une éventuelle augmentation des salaires », M. Bensebaïni affirmera que la tripartite sera reportée au mois de septembre. Revenant de nouveau sur les difficultés socioprofessionnelles des praticiens de santé publique, il lancera à l'adresse de la tutelle : « On ne peut pas gagner une bataille avec une armée affamée. »