Djillali Bahri, dit Dib El Djaâne, ex-émir du GIA dans l'Oranie, s'est rendu, jeudi dernier, aux forces de sécurité dans la région d'El Gaâda (Mascara), située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de la ville de Sidi Bel Abbès, apprend-on de source sécuritaire. Auteur principal du massacre perpétré le 27 septembre 2005 dans la région de Aïn Adden et qui a coûté la vie à douze enseignants, dont onze jeunes femmes, Bahri Djillali a, selon notre source, rejoint les maquis islamistes en 1993. Selon de nombreux témoignages, dont celui du seul rescapé de cette tuerie innommable, le commanditaire et l'exécuteur en chef de ce massacre n'était autre que Dib El Djaâne. Les institutrices avaient, pour mémoire, reçu des menaces du GIA, quelques jours auparavant, leur intimant l'ordre de cesser d'exercer un métier répertorié comme illicite. Elles n'en ont pas tenu compte et ont continué à se rendre chaque jour dans leur école, bravant ainsi l'interdiction décidée par un « égaré » à la réputation sinistre. Cet ex du GIA, rallié au GSPC, dont le parcours est à ce point criminel en Oranie qu'on lui a donné le surnom de « loup affamé ». Il doit, ainsi, sa sinistre réputation à sa soif de sang, au palmarès qu'il détient en termes de vies ravies froidement sous la lame de son couteau. Le 3 novembre 2005, il a été condamné à mort, par contumace, par la cour criminelle de Sidi Bel Abbès pour constitution de groupe terroriste armé et meurtres avec préméditation (sur deux personnes).