Bien qu'il soit interdit par la loi, le pillage du sable est pratiqué de jour comme de nuit sur certaines plages de la côte de la wilaya de Boumerdès. Ce phénomène est constaté notamment à l'est de la commune de Cap Djinet. Une localité où les pilleurs se comptent par centaines et agissent parfois au su et au vu des autorités. Les images de camionneurs en train d'extraire ce matériau de construction à partir de la côte circulent sur les réseaux sociaux. A Benouali et El Ardja, le sable volé sur le rivage sert à la fabrication de parpaing dans des dizaines d'unités créées à cet effet de part et d'autre de la RN24. Les pilleurs n'ont plus besoin d'acquérir des camions et de parcourir des kilomètres pour tirer profit de leur besogne. Impuissantes ou complices, les autorités locales sortent rarement leurs griffes pour combattre ce phénomène. Il est devenu en effet rare d'entendre les services de sécurité opérer des saisies du matériel des pilleurs ou des arrestations dans leur camp. Et les rares opérations du genre qui ont été effectuées dans la région ces dernières années ont été suivies de manifestations de la part des mis en cause. Il y a une année, des pilleurs de sable sont allés jusqu'à fermer la RN24 à Zemmouri pour exiger la restitution de leurs camions, saisis par les gendarmes. Une action presque similaire avait également été entreprise une année auparavant à Baghlia, une localité où le pillage du sable fait rage sur le lit de oued Sébaou depuis des décennies.