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Crise syrienne : La dangereuse escalade
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Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2017

Les Nations unies ont exprimé hier leur «profonde inquiétude» quant à une possible escalade de la tension entre les Etats-Unis et la Syrie, après que Washington a abattu dimanche un avion de l'armée syrienne dans l'est du pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies évoquera le conflit syrien la semaine prochaine, avant un nouveau round de pourparlers de paix qui doit démarrer le 10 juillet à Genève.
Nouvel incident dans le ciel syrien, une tache supplémentaire dans un paysage déjà sombre avec une situation complexe. En effet, un appareil de l'armée de l'air syrienne a été abattu par un avion de chasse américain. C'est tout cela à la fois, pour un pays qui vit la plus grave crise de son histoire, qui risque de le marquer à tout jamais, avec des fractures, la destruction de son potentiel et l'exode massif de sa population.
Mais ce que l'ONU pourtant très proche du terrain n'arrive pas à évaluer, c'est bien l'impact de telles actions, lequel se mesure déjà aux premières réactions. A commencer par celle de la Syrie, théâtre de toutes ces opérations, et elle-même visée à travers son potentiel militaire. Damas a en effet accusé la coalition d'avoir abattu cet avion alors que l'appareil menait «une mission contre le groupe Etat islamique».
Ce qui est à relever également, c'est que peu après que l'avion syrien ait été abattu, des combats ont éclaté pour la première fois entre les troupes loyalistes et les FDS, une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis, dans la province de Raqqa. Des combats que certains n'excluaient plus au fur et à mesure que les forces syriennes étendaient leur contrôle à des secteurs de plus en plus importants du territoire syrien. Là est le nouvel enjeu, devenu une évidence puisque les données sur le terrain ont été bouleversées depuis l'engagement militaire de la Russie aux côtés du régime syrien, ainsi que de l'Iran. En ce sens, la réaction russe ne s'est pas fait attendre, Moscou parlant d'«acte d'agression» des Etats-Unis.
Autre décision que les stratèges militaires sauront considérer pour ce qu'elle impliquerait, le ministère russe de la Défense a fait savoir hier que tous les avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis volant à l'ouest de l'Euphrate «seront suivis» et «considérés comme des cibles» par la défense antiaérienne et l'aviation russes en Syrie. Moscou a également annoncé la suspension du canal de communication établi avec le Pentagone pour empêcher les collisions aériennes.
Une telle décision est lourde de considérations que Moscou ne dévoile pas, mais qui excluent d'ores et déjà la notion d'accident, qui renvoie donc à celle de l'acte volontaire et délibéré. Le même jour, les Etats-Unis ont déclaré vouloir rétablir ce canal qui, rappellent-ils, «a très bien fonctionné sur les huit derniers mois».
L'Australie a annoncé quant à elle hier la suspension de ses missions aériennes en Syrie, ce qui signifie que l'avertissement russe a été pris au sérieux. Après la destruction de l'avion syrien, Washington a bien accusé Damas d'avoir bombardé ses alliés. Quant aux Russes, ils accusent les Etats-Unis de n'avoir pas prévenu leur armée qu'ils allaient abattre cet avion, et exigent que le commandement américain mène «une enquête approfondie» sur les agissements de ses militaires au cours de cet incident. Moscou considère les actions de Washington comme un «non-respect délibéré» d'un accord signé en octobre 2015.
La Russie avait déjà annoncé en avril, après des frappes américaines contre une base des forces syriennes, son intention de suspendre ce protocole, qui contient des règles et restrictions visant à empêcher les incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien. Quant à l'Iran, allié du régime syrien, il a tiré pour la première fois des missiles de moyenne portée contre des cibles du groupe EI dans l'Est syrien.
Pourtant, ne manque-t-on pas de rappeler dans les milieux spécialisés, toute provocation est risquée. Quant à l'enjeu, il semble évident que le régime syrien veut reconquérir ce qu'il a perdu, comme le contrôle de la province pétrolière de Deir Ezzor, plus à l'est.
Ce qui est à relever en ce sens, c'est que le 9 juin, l'armée syrienne a atteint la frontière irakienne pour la première fois depuis 2015, encerclant quasiment les rebelles. Une logique militaire qui ferait disparaître l'idée même de solution politique.


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