Des fouilles ont été également obstruées. Séparés par le site des chalets dénommé Ali Amrane II, deux terrains ont été accaparés et partagés en lots par 193 personnes pour le premier et 25 pour le second. Des éléments antiémeutes de la Gendarmerie nationale ont été déployés et des agents de l'Apc de Bordj El Kiffan réquisitionnés à cet effet. Aucune échauffourée n'a été signalée depuis le début, tôt le matin, de l'opération de démolition. Les personnes qui ont eu à en pâtir n'ont guère battu le pavé, se contentant d'assurer qu'elles sont abandonnées par les autorités locales et qu'elles se trouvent être en possession de permis de construire, délivrés par les élus de l'Apc sortante. Seules trois familles habitant depuis quelques années des baraquements en parpaing ont été épargnées. Recensées par les services de la wilaya déléguée de Dar El Beïda, elles seront transférées vers des chalets. Des projets d'utilité publique ont été inscrits depuis pas moins de deux sans et n'ont pas connu leur premier coup de pioche. Les terres, situées non loin de la RN 24, propriété privée de l'Etat ont été occupées indûment. C'est ainsi qu'un collège et un stade d'athlétisme, dont les entrepreneurs ont été déjà choisis, seront implantés à l'emplacement même des constructions. M. Kerbal, vice-président chargé de l'urbanisme à l'Apc de Bordj El Kiffan, affirmera que parmi les gens touchés par l'opération, seuls 30 ont leurs dossiers dûment ficelés à l'Apc. Tous les autres ont bénéficié de permis de construire au temps de l'ancien exécutif. Battant en brèche les assertions des squatters, l'élu dira que ceux-ci ont été mis en demeure par l'intermédiaire de la gendarmerie alors qu'ils n'étaient qu'au niveau des fouilles. Des sources au niveau de la wilaya déléguée feront remarquer que des opérations similaires seront périodiquement menées et qu'aucune construction illicite ne sera tolérée dans la circonscription. Le 12 juillet dernier, des habitations situées non loin de l'ouvrage d'art n°3 en enjambant la RN 24, ont été démolies. Les familles qui s'y trouvaient ont été transférées vers des chalets.