Les frères jumeaux, âgés de 23 ans et suspects du meurtre de l'enseignant universitaire, Karoui Sarhane, qui avait eu lieu dimanche dernier à Tipasa, ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur du tribunal de Tipasa. Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a déclaré — dans son intervention tenue à l'université de Tipasa devant les représentants des médias, des enseignants universitaires, des étudiants et des autorités locales, après avoir rendu un hommage à la mémoire de l'enseignant assassiné et après avoir présenté ses condoléances à la famille du défunt — «il n'y a aucun lien entre ce malheureux événement et l'information relayée par des médias, relative à un malentendu au sujet d'une affaire interne à l'université, les choses sont claires, l'enquête est en cours, nous remercions les services de sécurité et l'instance judiciaire pour leur travail accompli en un temps record». Le membre du gouvernement a exhorté les médias, qui se sont précipités à donner des informations sur ce meurtre sans vérifier leurs sources et l'authenticité des faits, à communiquer des informations pour ne pas semer le doute au sein de l'opinion publique. «Quant au mobile du meurtre de l'enseignant, vous le saurez plus tard, il y a les canaux officiels qui sont habilités à le faire, précise-t-il, mais ce qui est sûr, c'est que le mobile de ce meurtre n'a aucun lien avec ce qui avait été rapporté par certains médias, ce n'est pas interne à l'université», enchaîne-t-il. «J'insiste pour rappeler que l'université est un espace de dialogue et de respect, d'ailleurs, je vous l'annonce maintenant, une organisation nationale de lutte contre la violence à l'intérieur des universités vient d'être créée, nous avons accueilli favorablement cette initiative prise par la famille universitaire», conclut-il.