Réaction - Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a condamné le meurtre survenu à Tipasa de Karaoui Sarhane, enseignant à l'université de Khemis Miliana, niant tout lien entre cet acte et l'université. «Nous condamnons cet acte ignoble, mais nous affirmons qu'il n'a aucun lien avec l'université dans le sens ou il s'est produit à Tipasa alors que l'enseignant exerçait à l'université de Khemis Miliana», a déclaré le ministre en marge de la présentation par le Premier ministre du plan d'action du gouvernement devant l'APN. Tahar Hadjar, a relevé que «des premiers éléments montrent que la victime était chez ses parents à Alger avant de recevoir un coup de téléphone et de se diriger vers le lieu où s'est produit le crime», ajoutant que les auteurs présumés ont été arrêtés et que l'affaire est en justice. A propos des actions de contestation que prévoient des enseignants devant les universités, M. Hadjar a déclaré que «le crime n'a pas été commis par des étudiants et que l'acte n'a aucun lien avec l'université ou avec la pédagogie», s'interrogeant sur le pourquoi de l'indignation des enseignants. Au lendemain de ce crime barbare les enseignants de l'enseignement supérieur et les syndicalistes du secteur se sont en effet indignés contre l'assassinat sauvage de l'enseignant universitaire Karaoui Sarhane. Ils réclament une action de protestation à sa mémoire ainsi que la lutte contre la violence dans le milieu universitaire. Les collègues du défunt ont dénoncé hier de la manière la plus ferme un acte «abject». «l'assassinat de Karoui Bachir Hacène doit interpeller la famille universitaire, mais également la société dans son ensemble, sur la nécessité de préserver l'université de la violence et de combattre ce fléau avec la vigueur nécessaire», a révélé le Dr Yahiaoui Saïd, enseignant à la faculté des sciences juridiques de la même université de Khemis Miliana. Ajoutant : «Ce qui fait mal, c'est que la victime et les auteurs du crime (deux étudiants) font partie du monde de l'université.» Le recteur de cette université, Mohammed Bezzina, a indiqué, pour sa part, que «la lutte contre la violence n'est pas du ressort d'une seule partie, estimant que, les parents, les médias ainsi que les syndicats ont un grand rôle à jouer dans ce cadre». Sur les réseaux sociaux, les informations les plus incontrôlées et les rumeurs les plus folles ont circulé sur ce meurtre crapuleux. Ce seraient des candidats à un examen qui auraient été démasqués par le défunt et qui, pour se venger, ont recouru à la violence extrême. «Les services de police de la sûreté de la wilaya de Tipasa ont arrêté hier les deux principaux suspects dans le meurtre de l' enseignant universitaire de Khemis Miliana», a indiqué un communiqué de la DGSN. Le cadavre de la victime a été retrouvé à la cité des 122-Logements dans la même wilaya, précise le communiqué. «Suite à un appel au numéro vert 15-48, pour signaler qu'une personne avait été violemment agressée par deux individus qui l'ont laissée gisant dans une mare de sang. Les unités spécialisées dans la criminalistique de la Sûreté nationale se sont immédiatement déplacées sur les lieux pour recueillir les preuves et indices liés à l'affaire», indique la police. Les deux principaux suspects impliqués dans la mort de l'enseignant universitaire ont été arrêtés, précise le communiqué qui ajoute que «la Sûreté nationale, en coordination avec le parquet compétent, poursuit les investigations pour connaître le mobile du crime».