Un appel a été lancé via les réseaux sociaux pour alerter l'opinion publique sur le cas de 18 pupilles de la nation du centre 3 de l'enfance assistée de Hamma Bouziane. Vraisemblablement, ces pensionnaires pourraient quitter leur foyer dans les jours à venir. Selon certaines publications sur Facebook, ils font l'objet d'une décision de transfert vers un autre foyer situé dans la wilaya de Tébessa. Une décision «prise par le responsable du foyer et la nouvelle directrice de l'action sociale, soumise au préalable au ministère de la Solidarité nationale aux fins de se débarrasser des 18 orphelins âgés de 8 à 20 ans en les transférant au foyer de Bekaria (Tébessa)», peut-on lire sur les réseaux sociaux. Selon certaines indiscrétions, la décision de répartir ces enfants assistés sur les institutions des autres wilayas limitrophes avait été prise en février dernier avec l'aval de la tutelle. L'objectif est de transformer ce foyer en une annexe du centre psychopédagogique pour handicapés mentaux. Les parents de ces derniers se sont plaints des difficultés du transport rencontrées par leurs enfants pour rejoindre le centre psychopédagogique de Didouche Mourad ou ceux situés dans la ville de Constantine. Cet appel est lancé pour une mobilisation citoyenne, mais aussi à l'adresse du wali, Kamel Abbas, pour intervention «Nous interpellons le wali pour réagir et ouvrir une enquête sur les véritables motivations de la décision de ce transfert. Nous souhaitons une intervention rapide de sa part pour geler cette décision à la demande de ces enfants qui ont exprimé leur désir de rester dans le foyer de Hamma Bouziane», a écrit l'un des orphelins concernés sur sa page Facebook. La cause de ces pupilles de la nation a trouvé une large adhésion. Des internautes et des acteurs du mouvement associatif ont pris fait et cause pour eux. «Au-delà du caractère inhumain (…), l'équilibre moral et l'intégrité des orphelins de Constantine, dont le tuteur est l'Etat, sont en danger», a encore écrit l'un d'entre eux. Et à d'autres de s'indigner : «Arracher des enfants du seul foyer qu'ils ont connu sera un déracinement pour eux. Les institutions doivent les protéger et non perturber leur bien-être.»Une mobilisation qui semble avoir eu un écho, puisque la ministre de la Solidarité, Ghania Addalia, a promis de prendre en charge ce dossier, peut-on lire sur la page Facebook du sénateur Abdelouaheb Benzaïm.