Louable, l'initiative en faveur du mouvement associatif local que vient de prendre l'ambassade de France en Algérie, l'est à plus d'un titre. En partenariat avec l'Institut de formation et d'appui aux initiatives de développement (Ifaid) Aquitaine et le Centre de ressources pour les organisations de la société civile (Crosc), des formations en écriture de projet et gestion cycle de projets (GCP) au profit d'associations activant dans des domaines en rapport avec les questions de développement, seront dispensées. Les représentants d'associations de Annaba devraient être initiés, du 9 au 13 juillet, aux outils et aux techniques de base, théoriques et pratiques, pour l'écriture d'un projet associatif dans le cadre du canevas propre à l'ambassade de France en Algérie. Les heureux futurs participants, une trentaine de cadres et bénévoles associatifs, retenus à l'issue de l'appel à candidature lancé entre le 13 et le 21 juin courant par l'ambassade de France, seront encadrés par des experts de l'Ifaid Aquitaine et deux formateurs (principal et observateur) du Crosc, auxquels s'associeront deux responsables du Crosc (la directrice et un responsable de mission technique), avons-nous appris auprès de Rehab Benchergui, chargée de mission pour la société civile et la coopération décentralisée à l'ambassade de France. «Au terme de 5 journées de formation, chacun des partenaires associatifs présents aura, entre les mains, un projet viable, rédigé entièrement, et apte à nous être soumis lors du lancement d'un appel à projet futur. En parallèle, il se verra dispensé des notions en matière de gestion cycle de projets, de sorte que la gestion de son projet soit mise au service d'une meilleure structuration de l'association dont il est membre», explique la même responsable. «Des visites de terrain auprès d'associations modèles de la région, partenaires de l'ambassade et/ou membres du Programme concerté pluri-acteurs (PCPA) Joussour Algérie, dont est membre l'ambassade, devraient, en parallèle, être organisées», ajoute Mme Berchergui, soulignant au passage que «l'appui de l'ambassade de France à la société civile en Algérie s'inscrit dans les dispositions du Document cadre de partenariat (2013-2017) signé par la France et l'Algérie». Autre «Jisr» entre les deux mêmes pays pour d'autres finalités. Vivement séduits, plus d'un enseignant-chercheur de différentes spécialités (droit, lettres et sciences humaines et TIC en particulier), ainsi que des associations estudiantines de l'université Badji Mokhtar de Annaba ont manifesté leur pleine adhésion à l'initiative inédite du célèbre avocat français Jean-Pierre Mignard. Ce juriste, réputé pour être très proche du président Emmanuel Macron, a lancé, il y a quelques jours, une sorte de laboratoire où seront croisées et analysées les idées émanant d'intellectuels issus des deux rives de la Méditerranée. L'objectif principal étant la mise sur pied d'un pont intellectuel et culturel entre la France et l'Algérie. Baptisé «Jisr France-El Djazaïr», ce laboratoire vise, en effet, à offrir une plate-forme d'échanges et de partage dans les domaines des nouvelles technologies et du développement durable. Dans cette perspective, une première conférence de haut niveau est annoncée pour le mois d'octobre prochain et à laquelle sont attendus des scientifiques, des chercheurs, des étudiants ainsi que des représentants du monde entrepreneurial et patronal des deux pays pour débattre du sujet lié à «L'entrepreneuriat, l'innovation et les nouvelles technologies».