Les habitants lancent un appel aux autorités de la wilaya pour démonter ce qu'ils qualifient d'«échelles» prêtes à être utilisées par des bandes de malfaiteurs, qui guettent leurs maisons. Depuis plus d'une année, une forêt d'échafaudages a été dressée le long de plusieurs rues de la vieille ville. C'était dans le cadre d'un plan de réhabilitation du vieux bâti, lancé dans la foulée des travaux de la manifestation culturelle de 2015. Les chantiers ouverts ont finalement traîné durant des mois pour connaître un arrêt total, faute de financement. Ce dernier semble même compromis, en raison de la situation de crise qui sévit encore. En conséquence, les entreprises chargées de réaliser ces travaux sont parties, laissant sur place des échafaudages et des passerelles métalliques, devenues depuis une source de maux et d'inquiétudes pour les habitants. Depuis quelques jours, des informations sur des tentatives de vols de certains appartements font rage parmi la population dans les quartiers voisins de la rue Larbi Ben M'hidi. Des résidents de ces immeubles dont l'accès est situé du côté de la rue Larbi Ben M'hidi, ayant des fenêtres qui donnent sur la rue Hadj Moussa Brahim, passant à proximité de la rue Kadid Salah (ex-rue Combes), et débouchant sur le quartier de R'cif, ont contacté El Watan, pour exprimer leurs inquiétudes face au risque qu'ils encourent, surtout que ces échafaudages forment des accès faciles à leurs logements pour des cambrioleurs qui n'attendent que le moment propice pour passer à l'acte. «Nous vivons la peur au ventre, face aux risques de cambriolages, surtout que les fenêtres de nos appartements n'ont aucun barreaudage. Avec la facilité d'accès par ces échafaudages, les voleurs n'ont qu'à forcer les vantaux pour se retrouver à l'intérieur, cette situation nous angoisse depuis plus de dix mois, surtout que les travaux sont complètement à l'arrêt», dira un habitant d'un immeuble. Chose que nous avons bien constatée sur place, hier, notamment sur la rue Hadj Moussa Brahim, depuis le n°6 jusqu'au n°15, à proximité de Fondouk Ezzit, derrière la mosquée Tidjania Haute, mais aussi au niveau des rues Lahmar Amar, et Moulay Mohamed. «Nous ne pouvons plus quitter nos maisons par crainte d'être cambriolés, surtout que des bandes de malfaiteurs rôdent dans les lieux et attendent toujours la moindre opportunité», rappellent ces citoyens, qui lancent un appel au wali de Constantine pour mettre fin à leurs angoisses. Un démontage définitif de ces échafaudages inutiles serait la meilleure solution, surtout que les travaux semblent voués carrément à l'échec.