Prière exaucée pour le père Bernard. Le recteur de la basilique Notre-Dame d'Afrique, appela de ses vœux (voir El Watan du 22/23/juillet 2005) la mobilisation des ressources financières pour restaurer l'œuvre architecturale qu'est Notre-Dame d'Afrique. Laissée à l'abandon, malgré son inestimable valeur, et presque désertée par les pèlerins, la basilique s'est attiré les bonnes grâces de la délégation de la Commission européenne en Algérie qui, en partenariat avec la wilaya d'Alger, le Conseil général des Bouches-du-Rhône, la région Paca et l'Etat français, financera le programme comprenant la réalisation des travaux de réhabilitation de l'édifice. C'est aujourd'hui, nous informe la cellule de communication de la ville d'Alger, qu'une convention entre les autorités de la wilaya d'Alger et les représentants de la délégation européenne sera signée pour officialiser le partenariat. L'étude technique étant finalisée depuis plus d'une année, l'ouvrage a besoin, d'après le constat de père Bernard, de travaux de consolidation. Les tourelles ou le campanile du petit dôme et les 110 m3 de pierres à sculpter sont entre autres les parties nécessitant la restauration. œuvre magistrale de Mgr Pavy, évêque d'Alger, la basilique Notre-Dame d'Afrique a été construite en 14 ans. Du 2 février 1858 jusqu'à 1872. Mgr Pavy ne survivra pas à sa basilique et décédera sept ans après le démarrage des travaux. Les plans et le style byzantin ont été élaborés par l'architecte Fromageau, nommé en 1859 par le ministère des colonies architecte en chef des édifices diocésains d'Algérie. Notre-Dame d'Afrique, ou Madame l'Afrique, comme aiment à la désigner les Algérois, est construite sur les hauteurs d'Alger, le plateau de Bouzaréah dominant la baie d'Alger, du haut de ses 120 m d'altitude et de ses 142 années d'existence.