Les parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme sur l'état lamentable de l'établissement scolaire Aït Saïdi Mohand Akli, d'Ighil Nacer. Malgré que le village soit connu pour son histoire avec la médersa, ouverte en juillet 1947 par les oulémas, les autorités semblent ignorer l'infrastructure qui demeure l'unique lieu du savoir pour les enfants du village. L'année passée, l'APC d'Ighrem a entamé la démolition du logement de fonction qu'abrite l'établissement pour en faire une antenne administrative. La bâtisse est à moitié démolie et le projet n'a pas vu le jour. «Les enfants vivent sous la menace d'un effondrement à tout moment. Ayant une fille au sein de l'établissement, je crains pour sa sécurité et celle des autres gamins», explique Hamidouche Hafid. Les habitants, notamment les parents d'élèves de cette école, s'accordent à dire que la situation est précaire. Approché par nos soins, le directeur par intérim de l'école n'a pas voulu s'exprimer. En l'absence d'un espace adéquat pour l'administration, c'est une salle de classe qui fait office de bureau du directeur. Les questionnements des parents sont multiples. «Perturber la scolarité de son fils en lui changeant d'établissement ou le laisser dans une institution mal gérée et parfois dangereuse ? Le choix est quasi nul», déclare Farid Benahmane, président de l'Association des parents d'élèves. «Jusqu'à quand devrons-nous vivre avec la crainte de voir un enfant sous les décombres ?», poursuit-il. «Nous souhaitons la réhabilitation de ce logement de fonction», conclut-il. Par ailleurs, à la veille du 55e anniversaire de l'indépendance, les parents d'élèves lancent un appel aux autorités concernées pour, à la fois, prendre en considération les monuments historiques de la Révolution, à l'image de la médersa, et leur redonner l'espoir quant à l'avenir de leurs enfants.