Il est parti comme il a vécu, dans la discrétion la plus totale, loin de l'atmosphère agitée de la capitale, Alger. Il s'agit du pionnier du basket-ball algérien, Abdelhadi Tayeb. Toutes les générations de la balle au panier qui se sont succédé depuis l'indépendance jusqu'aux années 1980 se souviennent de cette grande personnalité sportive qui a fêté ses 85 ans le 31 mai dernier. Si Abdelhadi était connu sur les bancs de touche des terrains de basket-ball à travers sa petite silhouette, son visage qui dégageait la sérénité et un calme légendaire, quel que soit le score de la rencontre, mais surtout il était un éducateur hors norme envers les basketteuses et les basketteurs. Son activité sportive a été époustouflante depuis 1962 jusqu'en 1980. Si Abdelhadi Tayeb, avec son franc-parler, était très écouté et respecté par toutes les équipes algériennes du basket-ball. Il avait été entraîneur national, directeur technique national au sein de le FABB, il avait été l'incontournable «chef d'orchestre» dans l'organisation de toutes les manifestations sportives nationales dans le domaine du basket-ball dans notre pays. Nombreux sont les clubs qui avaient profité de son expérience pour l'enrôler en leur sein. On peut citer l'USM Alger, le NAR d'Alger, le CS/DNC d'Alger, le WA Boufarik. Abdelhadi Tayeb était non seulement un entraîneur mais également un arbitre international de basket-ball, avant que la FIBA (Fédération internationale de basket-ball) ne le désigne en qualité d'expert dans son organisation. Abdelhadi Tayeb avait occupé la fonction de président de la commission technique de la FIBA, chargé d'élaborer des ouvrages sur le basket-ball, afin de développer cette discipline sportive non seulement en Algérie, mais aussi pour le continent africain. Il était le premier à avoir introduit le mini basket-ball en Algérie. Il s'est éteint après la célébration de l'Aïd El Fitr, pour être enterré à Bethioua un vendredi, juste après la prière d'Al Asr. Le président du COA, Mustapha Berraf, a vécu très longtemps avec lui depuis la fin des années 1960, en sa qualité de joueur et ensuite en sa qualité de dirigeant. Il avait été son élève. Il n'a pas pu trouver les mots pour qualifier la perte de cette grande personnalité sportive nationale qui avait beaucoup donné pour la jeunesse.