Réuni en session ordinaire samedi dernier, le bureau national du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) estime que «le déficit de légitimité» va limiter la marge de manœuvre du nouveau gouvernement quelle que soit sa volonté à œuvrer pour endiguer les effets de la panne économique actuelle. Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion, le PLJ salue néanmoins la volonté affichée par le premier responsable du gouvernement, Abdelmadjid Tebboune, «pour travailler avec tous les enfants de l'Algérie sans exclusive». Le PLJ se dit convaincu que cette démarche ne sera cependant fructueuse que si elle aboutit à «un consensus national sur toutes les questions qui engagent l'avenir de la nation». Abordant les dernières élections législatives, le bureau national du PLJ se dit non surpris par la faiblesse du taux de participation et le nombre élevé des bulletins blancs et nuls, y voyant une «preuve supplémentaire de l'aggravation de la crise de confiance entre le pouvoir et le citoyen, et de l'incapacité des partis politiques à mobiliser autour de leurs programmes respectifs». Sur un autre plan, le document salue «la vigilance des forces de l'ANP qui, aux premières lignes d'une sous-région tendue, veillent à sécuriser nos frontières et garantir l'inviolabilité de la souveraineté nationale». Le même hommage est rendu aux autres corps de sécurité et le parti lance un appel à demeurer à leurs côtés pour repousser toutes les velléités «d'ingérence étrangère». Au plan international, le parti de Mohammed Saïd relève notamment et condamne «les manœuvres de la diplomatie française dans le Sahel et en Afrique du Nord qui, en soutenant l'expansionnisme marocain, vise en réalité à encercler l'Algérie sous prétexte de lutte contre le terrorisme et le crime organisé».