Les prix du pétrole remontaient hier en cours d'échanges européens, les investisseurs profitant de la baisse du dollar pour effectuer des achats à bon compte dans un marché par ailleurs calme. Vers la mi-journée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 48,59 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat d'août gagnait 13 cents à 46,15 dollars. «Les prix du brut ont été soutenus par la faiblesse renouvelée du billet vert, alors que le Congrès américain a souffert d'un nouveau revers» avec l'échec de la réforme du système de santé, a noté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets. La baisse du dollar, monnaie de référence pour les échanges de pétrole, permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'effectuer des achats à bon compte. Par ailleurs, les marchés se tournaient déjà vers les données sur les réserves américaines, qui seront publiées aujourd'hui par le département américain de l'Energie (DoE). «Dans les deux dernières semaines, les statistiques sur les réserves américaines étaient plutôt favorables à une hausse des prix, mais la réaction des marchés a été faible», a jugé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. Après deux semaines consécutives de baisse marquée des réserves américaines, selon les données publiées mercredi par le DoE, les prix évoluent quand même en baisse par rapport au mardi 4 juillet. «Si la tendance continue, les prix vont forcément réagir», a estimé Olivier Jakob, qui notait tout de même que les tensions autour de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourraient peser sur les cours.