Le groupe Saidal a élargi ses investissements et pas moins de 5 usines seront réceptionnées d'ici à la fin de l'année en cours. Fleuron de la production nationale de médicaments génériques, le groupe Saidal a enregistré, au cours du premier semestre 2017 un montant de production de 243 409 unités/ventes (u/v), soit un taux de réalisation de 97% par rapport à l'objectif arrêté. Malgré toutes les difficultés rencontrées et les changements de responsables à la tête de l'entreprise, Saidal a pu réaliser des performances et atteindre la barre des 113% de chiffre d'affaires malgré l'arrêt de l'usine d'El Harrach lors de cette période. Les objectifs du plan de développement tracé en 2009 commencent à donner les premiers fruits, se félicite Yacine Tounsi, président-directeur général du groupe Saidal, malgré le départ massif en 2016 de nombreux cadres et cadres dirigeants, entre ceux partis à la retraite et autres poussés vers la porte de sortie par l'ex-PDG. Installé officiellement au poste de PDG en janvier 2017, après avoir assuré l'intérim durant six mois, M. Tounsi affirme que la concrétisation du plan de développement du groupe s'est faite non sans difficultés. Des efforts en matière d'investissement ont été accomplis, avec la réalisation des deux usines de Cherchell et de Zemirli, pour les formes sèches, d'une capacité annuelle de 40 millions unités-ventes pour la première et de 55 millions u/v pour la seconde. Le troisième site pour les formes liquides de Constantine a pour capacité 28 millions u/v avec une nouveauté, à savoir le spray. A cela s'ajoute les deux unités de production de flacons et cartouches à insuline. «En tout, cinq usines seront opérationnelles dès le premier semestre 2018, sans oublier le projet de fabrication de médicaments anticancéreux (25 millions uv/an), qui est une société mixte avec l'entreprise koweïtienne North Africa Holding Company, dont les travaux devaient être lancés au cours du premier semestre 2017», signale fièrement M. Tounsi qui a rappelé que le crédit accordé par l'Etat depuis 2009 (alloué en deux tranches) est évalué à 20 milliards de dinars : «C'est ce qui a permis de réaliser la mise à niveau et le développement du groupe et consolider sa position.» Le groupe Saidal a également investi dans la recherche et le développement en se dotant d'un centre aux normes internationales à la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Comme, il a aussi signé un contrat de partenariat en janvier 2017 avec la société jordanienne Acdima, portant sur la réalisation d'études de bioéquivalence en Algérie. Cet accord consiste en la création d'une joint-venture entre les deux parties, qui sera chargée des études de conformité des médicaments génériques avec les princeps, et ce, dans le nouveau centre de bioéquivalence du groupe Saidal, sis à Hussein Dey à Alger. Ce centre, précise M. Tounsi, est composé d'une clinique et d'un laboratoire réalisés conformément aux prescriptions réglementaires et normatives exigées dans ce type d'établissements. «Ce partenariat prévoit une série de formations des cadres de Saidal en Jordanie, avant que ne soient entamées les études de bioéquivalence des produits fabriqués aussi bien par Saidal que par d'autres opérateurs industriels pharmaceutiques privés», a indiqué M. Tounsi et de rappeler qu'outre ces nouvelles usines, le programme prévoit également des mises à niveau des sites existants à travers les infrastructures et l'acquisition de nouveaux équipements de production et renforcer les capacités de production, notamment sur le site de Médéa spécialisé dans les céphalosporines. Interrogé sur les comptes bloqués de Saidal selon les informations rapportées par la presse nationale, M. Tounsi estime que les réserves émises par le commissaire aux comptes ne sont pas fondées. «Nous avons engagé un expert qui travaille actuellement avec la direction des finances du groupe afin de mettre au clair toute la question liée aux comptes et les réserves émises sur les comptes qui remontent à deux et trois ans. Une lettre a été adressée au ministre de l'Industrie et une copie au Premier ministère expliquant la situation avec tous les arguments ayant trait à ce problème», a-t-il souligné et de signaler que l'assemblée générale du conseil d'administration, qui était prévue en juin dernier, est reportée à septembre prochain en raison, entre autres, de la non-certification des comptes.