De nouvelles unités de production du groupe Saidal vont entrer en activité en cours de l'année 2017, a informé, hier, le directeur général de cette société publique, M. Yacine Tounsi. Le même responsable a expliqué dans un entretien accordé à l'APS, qu'il s'agit de l'entrée en production de deux catégories de projets : des unités de fabrication de médicaments génériques et des unités spécialisées. Pour les génériques, trois unités devront être réceptionnées avant la fin du premier semestre 2017: celle de Cherchell pour les formes sèches avec une capacité annuelle de 25 millions unités-ventes (uv), celle de Zemirli (El Harrach), pour les formes sèches également (55 millions uv), et celle de Constantine, pour les formes liquides (28 millions uv). Quant aux unités spécialisées, il s'agit du projet de production d'insuline humaine à Constantine en partenariat avec le groupe Novonordisk pour l'ensemble de sa gamme d'insulines : «Le projet est dans un état d'avancement appréciable», relève le même responsable. Lancés en août 2015, les travaux de réalisation de ce projet, composé de deux unités, seront achevés à la fin du premier semestre 2017 pour ce qui concerne l'unité de production d'insuline en flacons. Quant à l'unité de production d'insuline de nouvelle génération (en cartouches, stylos), les travaux de réalisation devraient être finalisés vers fin 2018. Concernant le projet de fabrication de médicaments anticancéreux (25 millions uv/an), qui est une société mixte avec l'entreprise koweitienne North africa holding company, M. Tounsi fait savoir qu'il est en cours d'étude, et que les travaux devraient être lancés au cours du premier semestre 2017. Par ailleurs, le groupe Saidal double ses efforts pour renforcer la production des médicaments génériques, et ce, par l'investissement dans la réalisation d'un nouveau centre de recherche et de développement, implanté à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Saidal projette aussi de fabriquer des médicaments issus de la biotechnologie, particulièrement des bio-similaires et des vaccins, «un axe stratégique majeur dans le développement du groupe», avance le même responsable. En outre, le groupe a signé récemment un accord de partenariat avec la société jordanienne «Acdima» portant sur la réalisation d'études de bioéquivalence en Algérie. Cet accord consiste à la création d'une joint-venture entre les deux parties, qui sera chargée des études de conformité des médicaments génériques avec les princeps (médicaments originaux), et ce, dans le nouveau centre de bioéquivalence du groupe Saidal, sis à Hussein Dey (Alger). Pour M. Tounsi, tous ces projets contribuent à la réalisation des objectifs fixés par les pouvoirs publics de couverture des besoins nationaux en médicaments par les entreprises pharmaceutiques publiques et privées et, par ricochet, dans la réduction des importations. Une fois opérationnels, ces projets permettront à Saidal de passer d'une capacité de production actuelle de 130 millions uv/an à plus de 300 millions uv/an. Il est aussi envisagé qu'un surplus de production soit dégagé, après satisfaction des besoins nationaux, pour conforter les exportations de cette société. Produisant plus de 200 médicaments répartis entre 20 classes thérapeutiques et sous diverses formes pharmaceutiques (sèche, pâteuse et liquide), ce groupe public détient actuellement une part de marché de 16% au niveau national, sachant que le pays compte plus de 80 entreprises pharmaceutiques.