Dans la wilaya de Boumerdès, des incendies se sont déclarés vendredi dernier dans les forêts de Beni Khélifa, dans la commune de Beni Amrane, et dans les oliveraies de M'ramar, près de Bouaidel, dans la commune de Ammal, «dans une région où l'accès n'est pas possible en raison d'absence de pistes», note-ton. Les services de la Protection civile, dotés de trois camions-citernes et aidés de la population, n'ont pu circonscrire le feu de Beni Khélifa que vers 16h. Si les personnes et les maisons ont été épargnées, on déplore toutefois la perte de 400 oliviers, selon un premier bilan. Quant à l'incendie de M'ramar, il n'a pas été maîtrisé, en raison de «l'insuffisance de moyens de la Protection civile devant les terrains accidentés, où seuls des Canadairs peuvent se révéler efficaces», fait remarquer un habitant. Ce qui a poussé les citoyens et les associations à dénoncer «le faible travail des services des forêts, qui n'ont pas jugé utile d'ouvrir des pistes, malgré les revendications des riverains, notamment les propriétaires d'oliviers et l'association Assirem», qui avait même été conviée à la wilaya pour faire des propositions, dans une réunion de l'exécutif élargie à la société civile, en 2014, relate un membre. Par ailleurs, les langues commencent à se délier sur les causes des incendies, qui seraient dues, «non pas à la canicule, mais à des mains criminelles ou à des accidents, comme ce fut le cas pour celui de Thénia le 4 juillet dernier, où un paysan, voulant nettoyer son champ des mauvaises herbes, a été dépassé par l'ampleur du feu et a pris la fuite», selon les propos des villageois. Des représentants de la société civile revendiquent l'«ouverture d'enquêtes sur l'origine des incendies. Cela ne sert à rien d'indemniser à chaque feu de forêt. On veut protéger notre patrimoine forestier qui est séculaire et qu'aucune indemnisation ne pourra faire revivre», dit un membre de l'association Assirem.