En matière d'infrastructures scolaires, les deux communes de Mers El Kébir et de Bousfer constituent les parents pauvres de la daïra de Ain El Türck. La concentration de la majorité des équipements scolaires, devenus insuffisants, au niveau du chef-lieu de daïra est en revanche l'une des causes de la déperdition scolaire. Afin de renforcer ses capacités en places pédagogiques et pallier ce déséquilibre, la daïra de Aïn El Türck a inscrit un important programme d'infrastructures scolaires, comprenant deux lycées et un CEM. Selon le chef de daïra de Aïn El Türck, M Cherchalli, ce programme est devenu plus qu'une nécessité « si l'on veut désengorger les lycées de Aïn El Türck et atténuer cette pression quasi constante qui pèse sur le chef-lieu » car, dira-t-il, « ce sont des centaines de lycéens, entre filles et garçons, qui doivent faire la navette chaque jour entre Aïn El Türck et leur lieu d'habitation, avec tous les désagréments que cela comporte pour eux, notamment en matière de transport. » Ainsi, à Mers El Kébir, il a été retenu la réalisation d'un lycée d'une capacité de 800 places pédagogiques et d'un CEM. Concernant le premier établissement, qui fonctionnera en demi pensionnat, son ouverture est prévue pour le mois de septembre prochain. Le site retenu pour accueillir l'édifice se situe au niveau de la briqueterie. Bousfer, l'autre commune dont la population scolarisée a longtemps souffert de l'éloignement, n'est pas en reste en matière d'équipements. En effet, l'inscription d'un lycée sur l'agenda des premiers responsables a constitué une priorité, entre autres. projets accueillis avec soulagement Ce projet, saura-t-on, a été inscrit au programme 2007. En revanche, l'étude étant en cours, le projet attend d'être budgétisé. « Cette réalisation future aura un impact certain sur les enfants scolarisés de la commune de Bousfer ainsi que ceux d'El Ançor qui ne vivront plus les désappointements dus aux longs et coûteux déplacements jusqu'à la commune de Bousfer ». Les projets sont accueillis avec un grand soulagement par les parents d'élèves. « Issus généralement de familles aux faibles revenus, les élèves rencontrent beaucoup de difficultés de concentration et d'assimilation ; préoccupés qu'ils sont par le problème récurrent du transport auquel est consacré le un- dixième du budget familial. Leurs performances scolaires sont amoindries », affirmera le parent d'un élève scolarisé dans l'un des deux lycées de la ville et habitant la commune de Mers El Kébir.