Destitué de son poste de président de la JS Kabylie, le 7 août dernier, suite à l'assemblée générale ordinaire des membres du conseil d'administration de la SSPA, Mohand Chérif Hannachi, de retour du Maroc où il était en congé, a fini par riposter une semaine après son éjection du poste qu'il occupe depuis plus de 24 ans. Mohand Chérif Hannachi, qui semblait au départ résigné à accepter le sort qui lui a réservé par les actionnaires, notamment son bras droit, Malik Azlef, et les deux nouveaux responsables du Club amateur sportif (CSA), Zeghdoud et Meftah en l'occurrence, a finalement décidé de contre-attaquer. Le désormais ex-président de la JSK a introduit, hier matin, une plainte auprès du tribunal de Tizi Ouzou pour destitution illégale, avec l'intention d'annuler la décision de son «limogeage» par les membres du conseil d'administration. Mohand Chérif Hannachi, et à sa sortie du tribunal de Tizi Ouzou où il venait de déposer plainte en compagnie de son avocat, a annoncé sa décision de ne pas se laisser faire et d'aller jusqu'au bout pour annuler la décision du conseil d'administration et récupérer son poste de président. «Ma destitution est illégale. Ils ont profité de mon absence alors que j'étais en congé au Maroc pour opérer ce coup d'Etat», explique le doyen des présidents des clubs algériens et d'ajouter : «C'est la justice qui tranchera et c'est à travers elle que je retrouverai mes droits. Je réserve ma réponse à ces gens (les actionnaires, ndlr) devant le tribunal», dira encore Hannachi. Pour rappel, la destitution de Hannachi par les membres du conseil d'administration a été suivie de l'installation d'une commission transitoire présidée par Azlef et composée des deux membres du CSA, l'actionnaire majoritaire de la JSK, le duo Meftah-Zeghdou, pour gérer les affaires courantes du club, jusqu'à l'ouverture du capital du club pour la vente des actions et qui ouvrira la voie aux éventuels prétendants de reprendre en main le club kabyle.