Dirigeant la JS Kabylie d'une main de fer depuis plus de deux décennies, la situation semble échapper depuis quelque temps au contrôle du président Mohand Cherif Hannachi, au point d'être menacé sérieusement de «destitution». Après l'épisode du duo d'entraîneurs Rahmouni-Moussouni qui a imposé son maintien à partir de Tunis à la tête de la barre technique des Canaris, avec le concours des membres du conseil d'administration de la SSAP et du CSA (Club sportif amateur), sans son aval, Hannachi fait désormais face à une fronde sans précédent au sein même de sa propre équipe directionnelle (SSPA et CSA). En effet, plusieurs actionnaires et membres du CSA, qui détiennent la majorité des actions de la SSPA veulent mettre à profit la situation pour déloger Hannachi de la présidence du club qu'il occupe depuis 24 ans, en insistant pour le maintien de l'assemblée générale des actionnaires convoquée pour ce mardi et que Hannachi veut à tout prix annuler. Au départ, c'est Hannachi qui avait appelé à cette AG des actionnaires, après son report à deux reprises faute de quorum. Entre-temps, beaucoup de choses ont changé au sein de la direction du CSA, l'actionnaire majoritaire, avec la démission de son président Samy Idress et la prise de contrôle par le duo Meftah et Zeghdoud. Ce dernier, estimant que l'heure du changement a sonné à la JSK comme exigé par l'écrasante majorité des supporters en raison de la situation de déliquescence que vit le club depuis quelques années, œuvre dans ce sens, en décidant de maintenir ladite AG des actionnaires à laquelle le duo est mandaté en tant que représentant du CSA, avec comme ordre du jour «la destitution de Hannachi» et «l'ouverture du capital» pour permettre l'arrivée de nouveaux investisseurs. C'est dire que cette AG des actionnaires suscite la polémique tant les enjeux sans grands, poussant Hannachi à son tour à manœuvrer à partir du Maroc pour pousser à l'annulation de cette très attendue assemblée générale.