Bonne nouvelle pour les lecteurs, les fondus de Kamel Daoud. Après le succès phénoménal de premier roman, Meursault, contre-enquête, traduit dans une trentaine de langues, il revient avec un frai et émoulu livre, Zabor ou les psaumes, chez les éditions Barzakh (Algérie) et Actes Sud (France). Barzakh a vendu les droits à Actes Sud de Zabor ou les psaumes. Le pitch ? Orphelin de mère, mis à l'écart par son père, il a grandi dans la compagnie des livres qui lui ont offert une nouvelle langue. Depuis toujours, il est convaincu d'avoir un don : s'il écrit, il repousse la mort ; celui qu'il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie. Telle une Shéhérazade sauvant ses semblables, il expérimente nuit après nuit la folle puissance de l'imaginaire. Ce soir, c'est auprès de son père moribond qu'il est appelé par un demi-frère honni... Fable, parabole, confession, le deuxième roman de Kamel Daoud rend hommage à la nécessité de la fiction et à l'insolente liberté d'une langue choisie : «Pourquoi raconte-t-on des histoires depuis toujours ? Pour contrer le temps ? La peur ? Peupler la nuit par un feu et un récit ? Pour s'amuser ? Il y a dans ce rite immémoriel une nécessité, un besoin et pas seulement un désir. Car lorsqu'on raconte ou lorsqu'on écrit, l'histoire a un début et une fin, contrairement au monde et à ses étoiles qui parsèment nos interrogations.». Un sacré texte, Zabor ou les psaumes, ne prêchant pas dans le désert en démentant et démontant le dicton en arabe dialectal «Ala min takra zaborek ya Daoud (pour qui lis-tu des psaume, ô Daoud (David).K.