Le nouveau roman de Kamel Daoud Zabor ou les psaumes, qui sort la semaine prochaine simultanément aux éditions Barzakh en Algérie et Actes Sud en France, explore l'univers du verbe, de la langue, du sens. Il est la réappropriation de la parole qui donne du sens au monde, qui prolonge la vie suivant l'acte ininterrompu d'écrire de Zabor, le personnage principal du roman. L'orphelin haï qui a vécu auprès de sa tante, avec son don de prolonger la vie de ceux sur qui il écrit, place "sa" littérature en alternative à la mort, au sacré du mot. En un mot, un défi à la parole monothéique. En se réappropriant la parole, l'acte d'écrire devient acte incisif de création qui légitime les doutes et les questionnements fondamentaux sur le monde que les textes sacrés réduisent à une simple phase transitoire de l'éternité.