La région de Bouzeguène, forte de son émigration, a accueilli cette année un grand nombre de ses fils et filles qui ont choisi de revenir dans leurs villages pour y passer leurs vacances. Leur retour, qui n'est pas passé inaperçu, a rempli de joie leurs proches, qui, pour certains, n'ont pas revu leurs expatriés depuis plus d'une dizaine d'années. Le retour en force des émigrés pourrait s'expliquer, d'une part par la flambée de l'euro qui s'échange aujourd'hui à 190 dinars pour un euro, un niveau largement salué par les émigrés qui pourront passer leur séjour avec aisance sans trop faire souffrir leur porte-monnaie. Autant dire que leurs prévisions pour un séjour de trois à quatre semaines en Algérie sont largement à leur portée, même si les prix des denrées alimentaires et autres frais ont carrément triplé par rapport à la saison écoulée. Les prix des billets, eux, n'ont pas diminué, mais les émigrés savent qu'ils peuvent amortir leur niveau excessif par certains avantages qu'ils obtiennent au pays, notamment celui de ne pas être astreints à l'obligation de change d'une somme d'argent en euros au niveau des Douanes algériennes. Par ailleurs, pour ceux qui ramènent des voitures, les prix du carburant en Algérie est à leur portée par rapport aux prix pratiqués à la pompe en France et enfin, les émigrés, à leur retour, s'approvisionnent en de nombreux produits en Algérie. Cependant, la principale cause du retour en masse au pays est naturellement celle de revoir leurs proches, surtout à l'approche des fêtes de l'Aïd. Ils ont cet amour pour la terre des ancêtres qui les a vu naître et grandir. Ils veulent habituer et inciter leurs enfants à revenir constamment pour connaître leurs villages respectifs, où ils ont bâti des villas, qui ne sont habitées que pendant quelques semaines de vacances, mais qui restent fermées pendant le reste de l'année.