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«Je n'exercerai plus de responsabilité partisane»
Saïd Sadi au Café littéraire de Béjaïa
Publié dans El Watan le 19 - 08 - 2017

Le Café littéraire de Béjaïa a pu tenir jeudi la rencontre qu'il a programmée avec Saïd Sadi au théâtre régional Malek Bouguermouh, mettant en échec une énième tentative de mise à mort de la libre expression en Algérie.
Avec le concours d'une mobilisation citoyenne exemplaire, l'ancien président du RCD a tenu sa conférence-débat sans l'autorisation exigée par les services de la Drag. Pour rappel, les autorités ont soumis la conférence du docteur Sadi à une autorisation préalable. Ce que les animateurs du Café littéraire ont refusé, estimant qu'il s'agit «d'entraves à la liberté d'expression et d'organisation». La tenue de la conférence est vécue comme une deuxième victoire après celle d'Aokas, le mois dernier. Une foule nombreuse, que la grande salle du TRB n'a pas pu contenir, a répondu à l'appel. Parmi les présents, Djamel Zenati, l'une des figures de proue du MCB.
Deuxième victoire
D'emblée, Saïd Sadi, devant une salle archicomble, a tenu à saluer cet élan de résistance : «Je voudrais apporter ma part de solidarité et d'engagement dans le combat que mène l'ensemble des associations, dont le Café littéraire de Béjaïa est l'une des plus emblématiques.»
La conférence, qui a pour thème le dernier livre de Saïd Sadi Cherif Khedam, abrid igunnin (le chemin du devoir), est allée dans plusieurs sens. Dans un premier temps, le conférencier s'est étalé sur la résistance des peuples amazighs à travers les temps, déclarant à ce propos : «En ce qui concerne la résilience amazighe qui est unique dans l'histoire, j'insiste là-dessus, si elle a traversé les plus grandes invasions, c'est parce que la culture n'y est pas une esthétique, c'est un instrument de gestion de l'organisation de ce rapport à soi et à l'autre.»
S'agissant de l'icône de la chanson kabyle, Cherif Khedam, le conférencier est revenu sur plusieurs aspects de l'homme et de l'artiste, notamment son engagement militant que certains lui contestent injustement. «Moi, je l'ai vu prendre des risques fous avec nous», a déclaré Saïd Sadi, revenant à ce propos sur le premier festival panafricain duquel Taos Amrouche et tamazight en général étaient bannis par Boumediène. Il expliquera qu'en dépit de «la situation électrique» qui prévalait à cette époque, «parmi les artistes adulés, le seul qui avait accepté de venir à la cité universitaire de Ben Aknoun, c'était lui (Cherif Khedam ndlr)». «Si ce n'est pas un engagement politique, je ne sais pas ce que c'est alors», se demande-t-il.
«Le pouvoir ne m'adore pas et c'est réciproque»
Lors du débat, répondant à une question, Saïd Sadi a dit qu'il s'était «retiré de la vie partisane. J'estime en mon âme et conscience que la pire erreur qu'ont faite ceux qui ont libéré le pays, ça été de nous avoir imposé leur présence depuis 1962 à nos jours. Ce n'est pas la peine de refaire ce qu'on dénonce éternellement. Donc, je n'exercerai plus jamais de responsabilité partisane. Mais ce n'est pas pour penser ma mort citoyenne, ma mort politique. La vie publique, je suis concerné, pour moi, pour mes enfants, pour mes concitoyens, etc.» La réponse devrait être sans appel pour ceux qui prêtent depuis quelques temps à Saïd Sadi des ambitions présidentielles en prévision des joutes de 2019.
A la question de savoir si Saïd Sadi dérange le pouvoir, il répond : «Le pouvoir, je ne crois pas qu'il m'adore et c'est réciproque.» Il a rappelé à ce titre le refus des autorités d'agréer sa fondation Afud. Un refus pour lequel, a-t-il dit, «je dois me payer un procès».
Questionné sur l'autonomie de la Kabylie, Saïd Sadi a d'abord souligné que «l'ordre politico-administratif aujourd'hui est absolument inadapté». «Il faut absolument envisager autre chose», insiste-t-il.
Dans un second temps, il désapprouve en creux et sans le citer la démarche du MAK : «Pour moi, toute idée conçue par l'esprit mérite d'être débattue. Ce qui pose problème est lorsque l'idée devient un dogme. Quand tout débat est interdit, ça devient problématique. C'est la pire des choses.» «L'autonomie, le fédéralisme, les Etats unis, l'indépendance, ça se débat ! Mais on débat d'abord sur les fondements… les référents symboliques viendront bien après», suggère-t-il. Et d'ajouter dans la foulée : «L'idéal est que l'évolution se fasse de manière ordonnée et pas dans la foulée d'un chaos.»


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