Rien n'indique que l'Algérie va abriter du 19 au 28 juillet 2018 la 3e édition des Jeux africains de la jeunesse (JAJ). Cette très grande manifestation qualificative pour les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), qui se tiendront en Argentine durant la même année (6 au 18 octobre 2018), ne semble pas intéresser les Algériens. A Alger ou dans d'autres villes du pays, il n'y a rien qui annonce cet événement. Même pas de spots publicitaires à travers la télévision algérienne faisant la promotion de ce rendez-vous réservé aux sportifs africains âgés entre 15 et 18 ans. Pas le moindre détail indiquant que les JAJ vont se dérouler en Algérie. Pis encore, à dix mois des JAJ, aucune réunion du comité d'organisation ne s'est tenue, sachant que celui-ci est présidé par le ministre de la Jeunesse et des Sports lui-même. Des informations ont fait état récemment de la nomination de l'ancien président de la Fédération algérienne de tennis (FAT), Abdelhalim Azzi, comme directeur de ces Jeux, mais il n'y a rien eu d'officiel jusqu'à présent. Il y a trois mois, une mission d'inspection de l'Acnoa, propriétaire de ces jeux, s'était déplacée à Alger, mais rien n'a filtré à ce sujet. Ces jeux mobilisent beaucoup de moyens : l'hébergement et la restauration des athlètes et de leurs accompagnateurs, les sites des compétitions, le transport, la prise en charge médicale, la sécurité et la communication, pour ne citer que ces aspects. Tous les ministères sont impliqués dans cette importante mission, à commencer par celui de la Jeunesse et des Sports. Malheureusement, à l'heure actuelle, il ne semble pas que l'organisation de l'événement sensibilise grand monde. Des questions comme celles relatives aux sites d'hébergement, les cités universitaires où logeront les jeunes athlètes africains, n'ont pas encore été réglées. Ces lieux d'hébergement sont-ils dans un bon état pour accueillir les sportifs ? Le compte à rebours a commencé et tous les intervenants dans l'organisation de cet événement doivent se mettre au travail. A moins que certains préfèrent attendre le dernier moment pour finalement gérer le dossier dans la précipitation. A noter que la capitale argentine est déjà bien lancée dans, par exemple, la rénovation des sites sportifs pour préparer les JOJ-2018.