Il était bien temps que le ministère de l'education réagisse à l'ampleur et aux dérives des cours de soutien scolaire. La dernière mesure prise par les responsables est la bienvenue, mais elle doit rencontrer également de bonnes volontés pour aboutir. Dans votre article, vous avez surtout souligné la responsabilité des parents. Ils ont la leur certes, mais ce n'est sûrement pas les premiers ni les plus à blâmer. Que font les associations de parents d'élèves ? Les syndicats ? Les inspecteurs ? Les proportions prises par ce phénomène auraient dû les alerter ou du moins susciter leurs inquiétudes. Qui des parents d'élèves n'a pas succombé à l'appel des cours de soutien ? Ils croient souvent à tort qu'ils mènent à la réussite. Même conscients, ceux-ci sont démunis face aux pressions. Ils culpabilisent de ne pas y recourir. C'est justement à vous pédagogues, journalistes et autres de dénoncer cet état de fait scandaleux. Mais il n'empêche qu'à notre niveau en tant que parents, nous devons nous poser des questions du genre : « comment un professeur qui ne réussit pas à enseigner correctement sa matière et obtenir de bons résultats peut-il prétendre le faire au moyen de cours de rattrapage chèrement payés et dans des conditions déplorables (exiguïté des lieux, pléthore d'écoliers....). » L'enseignant n'a ni le temps ni les moyens de s'occuper individuellement de l'élève. Il ne peut suivre le rythme de chacun et ainsi combler les lacunes traînées parfois depuis des années. N'est-ce pas là la vraie finalité des cours de soutien scolaire ? Malheureusement, c'est loin d'être le cas. Comment aussi expliquer le taux élevé de réussite par rapport aux grandes villes obtenu dans des régions à l'intérieur du pays depuis quelques années aux différents examens, des bourgs et des villages où ce phénomène est presque inconnu ou très limité. Réponse : Si seulement tous les parents avaient votre vision des choses. Il est vrai que vous devez appartenir de façon directe ou indirecte au secteur de l'éducation nationale. Vous en avez une fine connaissance. Concernant le fléau des cours payants, espérons que votre appel sera entendu. Il y va de la crédibilité de la mission de nos éducateurs. C'est aussi une question de morale.