La re-classification de l'aéroport Soummam - Abane Ramdane de Béjaïa en une infrastructure de rang international de catégorie B est acquise selon le directeur des transports de la wilaya (DTW) qui apprend que la procédure est en bonne voie. Selon le DTW, le décret ministériel devant décider de porter cet aéroport, classé national depuis 1982, à la classe supérieure est proposé à la signature. Sa promulgation risque cependant d'être renvoyée à l'été prochain de façon à la coïncider avec la réception du chantier lancé en octobre dernier pour essentiellement la réfection de la piste d'atterrissage qui s'étend sur 2400 m de longueur et 45 m de largeur. Ce décret viendra ainsi répondre à une revendication soutenue localement pour rectifier une donnée dépassée par le temps. Créé au même titre que 19 autres aérdromes d'Etat, par arrêté le 1er avril 1982 et confirmé dans son classement par un décret exécutif (n° 89-50 du 18 avril 1989), l'aéroport de Béjaïa est resté dans son rang malgré son développement qui a abouti à l'ouverture d'un trafic international régulier en 1993. Le schéma directeur qui conditionne la gestion des aéroports semble enfin prendre en compte les données réactualisées qui soulignent la deuxième place de cet aéroport derrière celui d'Alger en termes de trafic international. Parmi la dizaine d'aérodromes nationaux classés par le décret de 1989, ceux de Ghardaïa, Adrar, Tiaret et Bougzoul ont été reclassés en international. Le reste (Béjaïa, Biskra, El Oued, Aïn Salah, Djanet, Béchar, Ouargla et Illizi) n'a pas été concerné par cette révision et sont classés de fait à la case des aérodromes ne recevant que des avions de moyenne capacité et destinés aux vols nationaux et dont le trafic international n'est qu'« à titre occasionnel ». Chose qui était en contradiction avec la réalité du terrain, du moins pour Béjaïa. Le nouveau statut de l'aéroport Abane Ramdane suppose, de fait, un nouveau plan d'équipement qui devra répondre aux besoins matériels qui s'imposent de facto. Mais aussi sur le plan infrastructurel et autres, à commencer par la demande d'extension des travaux de réfection de la piste d'atterrissage, qui sont en cours, à l'élargissement des deux bretelles de 23 m de large et aussi de la voie de circulation, et de l'aérogare jusqu'à l'extension souhaitée de la piste d'atterrissage de 600 m supplémentaires et en passant par l'augmentation des horaires d'ouverture à 24/24h (jusque-là limités à 12 heures, en dehors des réquisitions occasionnelles). Fermée en octobre dernier, l'infrastructure connaît actuellement des travaux dont la partie « noire », c'est-à-dire, la pose de bitume, interviendra en février ou mars de l'année prochaine. Alors que des voix s'élèvent pour exprimer des doutes quant au respect des délais, l'administration estime, de son côté, être dans les temps impartis et pouvoir rouvrir l'aérodrome au public cet été.